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Zoom sur la taxe anti rap érigée par le Centre National de la Musique

Zoom sur la taxe anti rap érigée par le Centre National de la Musique

Ventes Rap dévoilait il y a quelques jours un article affichant la volonté du Centre National de la Musique d’instaurer une taxe sur le streaming… et donc par extension sur le rap.

Le rap : contributeur, mais déficitaire ?

Créé en 2019, le CNM est à la musique ce que le CNC est au cinéma. L’établissement public est composé de nombreuses entités comme le Club action des labels et des disquaires indépendants français (CALIF) ou encore le Fonds pour la création musicale (FCM). Durant la pandémie de Covid, le Centre National de la Musique s’est endetté de plusieurs dizaines de millions d’euros pour venir en aide à toutes les TPE et PME du monde la musique en difficulté.

Pour amoindrir cette dette, la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak a proposé une solution retenue par le CNC : l’instauration d’une taxe sur les revenus du streaming. À hauteur de 1,5 %, cette taxe pourrait considérablement impacter le milieu du rap, qui doit 87 % de la consommation des albums au streaming. Elle se répartirait entre les clients des plateformes de streaming, qui verraient le prix de leur abonnement augmenter mais également chez les artistes et producteurs, forcés d’accuser une diminution des revenus obtenus grâce au streaming.

Là où ça devient délicat, c’est que le rap est sous-représenté au CNM, contrairement à la variété française, au rock ou encore la musique classique. C’est pourtant lui qui pourrait le plus pâtir de cette mesure alors qu‘il bénéficie que très peu des subventions accordées par le CNM. En 2018, seulement 107 des 1 046 subventions accordées concernaient un projet de rap francophone.

Les acteurs de l’industrie ont poussé leur coup de gueule et espèrent faire bouger les choses pour empêcher l’apparition de cette taxe.

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