Le rappeur de Belleville signe des débuts fracassants…
Débuter dans le rap par une série de freestyles nécessite une grande confiance en soi. Néanmoins, cet exercice très technique permet au rappeur de se dévoiler directement à son auditoire et il met en exergue les facultés de chacun à dompter tout type d’instrumentales. Aujourd’hui, Earvinho est un nouveau venu dans la ronde du rap et son premier freestyle démontre son talent débordant.
Un premier freestyle plein de promesses
Très rares sont les artistes capables de faire mouche dès les prémices de leur carrière. Earvinho est sans conteste de cette trempe : son premier titre inédit est chirurgical à en faire pâlir de jalousie les plus grands docteurs de ce monde. Le clip dévoile le rappeur au beau milieu d’une forêt dense, au pied d’un bâtiment délabré qui rappelle les trap houses américaines – les maisons abandonnées dans lesquelles se réfugient les camés et où ont lieu moult transactions illicites. L’instrumentale, à l’image de la nouvelle scène rap de Miami, portée par feu XXXTentacion, Ski Mask The Slump God, Lil Pump ou encore Smokepurpp, est sombre et extrêmement enivrante. Toutefois, ce rap d’abord porté par une énergie, Earvinho le transcende en y ajoutant ses facilités de rappeur. En effet, il varie les flows rapides et découpe la production codéinée entre deux vrombissements de motos.
Earvinho, influencé par la culture américaine
En effet, la culture issue d’outre-Atlantique semble avoir bercé le jeune Earvinho. S’il reste encore très mystérieux, il est fort possible que son nom de scène soit tiré d’un des plus grands basketteurs de tous les temps en NBA, Earvin Johnson Jr, dit Magic Johnson, la légende des Lakers de Los Angeles. De plus son rap rappelle comme évoqué plus haut la scène juvénile de Miami et son énergie noire héritée de la Three 6 Mafia couplée aux flows trap de la ville d’Atlanta. Le melting pot est extrêmement bien dosé et fait du rappeur de Belleville un artiste à avoir dans son radar.