Depuis quelques années désormais, le vinyle a de nouveau la côte. Aujourd’hui, on apprend que l’objet a même été plus vendus que les CDs aux États-Unis sur l’année 2022.
Bientôt le même phénomène observé dans l’Hexagone ?
Un rapport de la RIAA (Recording Industry Association of America) repris par la BBC nous apprend ainsi que 41 millions de vinyles ont été vendus au pays de l’Oncle Sam en 2022, contre 33 millions de CDs dans la même période. Au niveau des recettes, l’écart est encore plus important. Les vinyles ont généré 1,2 milliard de dollars, contre 483 millions de dollars pour les CDs. C’est la première fois depuis 1987 qu’un tel phénomène se produit aux États-Unis.
De tels chiffres nous amènent à nous interroger sur la place du vinyle dans l’Hexagone. Revenu en force ces dernières années, l’objet a été vendu à plus de cinq millions d’unités en 2021, comme l’expliquait le SNEP dans son rapport sur la musique enregistrée sur l’année. Le vinyle représente ainsi 33% du chiffre d’affaires physiques. Si le CD reste largement devant le vinyle, le rapport du SNEP montre que les moins de 35 ans représentent 51% des acheteurs de vinyles. Des chiffres qui pourraient augmenter dans les premières années, quand on voit à quel point les artistes usent désormais massivement du disque noir.
On peut ainsi penser à Orelsan, qui avait développé pas moins de quinze éditions différentes de Civilisation en vinyles. Le rappeur normand avait dépassé les 50 000 ventes juste en vinyle, un score tout simplement énorme.
S’il n’a pas encore aussi important que sur le marché américain, le vinyle s’impose à nouveau comme un élément majeur du marché français de la musique enregistrée et cela ne semble être que le début.