Des révélations gênantes.
L’application chinoise TikTok se retrouve à nouveau au centre d’une polémique. Un rapport signé Intercept laisse entendre que les modérateurs de la plateforme vidéo ont été invités à pratiquer une lourde censure envers des profils définis.
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Taxée de «fondamentalement parasitaire» par le PDG de Reddit Steve Huffman il y a quelques jours de cela, pointée du doigt par la chanteuse Lizzo pour avoir supprimé des vidéos la présentant en maillot de bain, TikTok doit à nouveau faire face aux critiques. En cause, un rapport évoquant une censure mise en place par le service, qui aurait demandé à ses équipes de modération de supprimer les vidéos publiées par les gens «moches, pauvres ou handicapés», dans une volonté de garder une certaine attractivité auprès du grand public. Des documents internes à TikTok laissent aussi apparaître des directives de censure des contenus politiques et de bannissement des utilisateurs ayant «nuit à l’honneur de la nation.» Sur une note particulière, les modérateurs auraient été invités à cacher les vidéos montrant «la pauvreté rurale, les quartiers pauvres, les personnes ayant du ventre et des sourires abîmés.» Un «code de pudeur» est également évoqué, résultant dans la suppression de contenus montrant des bikinis ou des maillots de bain «hors des plages et des lieux où nager.»
Des polémiques à répétition
Depuis, un porte-parole de TikTok a tenu à répondre que la plupart des directives présentées dans les documents leakés ne sont «soit plus en vigueur, soit jamais mises en place.» Malgré cela, les publications politiques, dont celles critiques envers le Parti communiste chinois ont déjà été supprimées par le passé. Des contenus évoquant les manifestations de la place Tian’anmen ont aussi disparu de la plateforme, quand d’autres documents font état de bans pour les utilisateurs suivant les activités policières ou militaires.
