Geek

Le cofondateur de Facebook appelle à son démantèlement

Le cofondateur de Facebook appelle à son démantèlement

Une critique acerbe du réseau.

Son nom est moins évoqué que celui de Mark Zuckerberg. Pourtant, Chris Hughes figure bel et bien parmi les cofondateurs de l’empire Facebook. Revenu de sa création, l’homme s’est fendu d’une longue tribune dans le New York Times, appelant carrément au « »démantèlement » du réseau.

À LIRE AUSSI 
Facebook devrait écoper d'une amende de plusieurs milliards de dollars

Un dangereux monopole pour la démocratie ?

Les mots ne sont pas tendres. Dans les pages du New York Times, l’un des ex-alliés de Zuckerberg y va franco : «Il est temps de démanteler Facebook». Plus précisément, celui qui aura quitté l’entreprise il y a 10 ans de cela (sans oublier de revendre ses parts pour 500 millions de dollars selon plusieurs sources concordantes) réclame que le réseau soit séparé des applications Instagram et WhatsApp. De grosses machines désormais dans le giron de Mark Zuckerberg, ce qui ne manque pas de poser de gros problèmes de monopole. En effet, 2,7 milliards de personnes utiliseraient chaque mois Facebook, Messenger, Instagram ou WhatsApp. De l’avis de Hughes, il faudrait que les deux applications que sont Instagram et WhatsApp retrouvent leur liberté, en devenant des entreprises indépendantes.

Mark Zuckerberg, seul maître à bord

Continuant, Chris Hughes est «furieux de voir que la priorité mise sur la croissance [a conduit Zuckerberg] à sacrifier la sécurité pour enregistrer plus de clics. […] Le gouvernement doit le tenir pour responsable». «J’ai peur que Mark ne se soit entouré d’une équipe qui l’appuie dans ses certitudes, plutôt que de le remettre en question. […] La capacité de Mark à surveiller, organiser voire même censurer les échanges entre 2 milliards de personnes est sans précédent. […] Mark Zuckerberg n’est pas en mesure de réparer Facebook, mais notre gouvernement en est capable». Le même Zuckerberg n’aura pas pris le temps de répondre à ce brûlot. C’est Nick Clegg, ancien numéro 2 du gouvernement britannique désormais en charge de la communication de Facebook, qui aura publié une réponse : «Facebook acquiesce que son succès puisse s’accompagner d’une responsabilité, mais il est impossible de faire appliquer cette responsabilité en appelant à démanteler une entreprise américaine à succès». En réalité, Mark Zuckerberg possède encore 60% des droits de vote dans l’empire Facebook, en faisant de l’homme un maître absolu à bord.

Top articles

Dossiers

VOIR TOUT

À lire aussi

VOIR TOUT