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« Scarface » de A à Z : l’abécédaire !

« Scarface » de A à Z : l’abécédaire !

Le plus culte des films de gangsters résumé en 26 lettres…

A comme Antonio Montana

« – Annn-TO-niooo Monnn- TA-naaa… Et vous ? Comment vous vous appelez ? »

« – Où as-tu appris à parler notre langue Tony ? »

« – Étudié à l’école. Mon père il était américain uni. Il est comme toi tu es, il était Yankee. Et puis j’ai beaucoup été aux films tu sais, j’étudie, j’ai bien regardé l’acteur Humphrey Bogart, James Cagney… Eux, c’est eux qui m’apprennent à parler, j’adore ces gars. Je pense toujours un jour je vais venir ici à l’Etat-Uni. »

Les tout premiers mots du film prononcés par Tony Montana. À partir de là, ça ne va pas être joli-joli, à commencer par le sort réservé au pauvre Rebenga.

B comme Balafre

Vaguement inspiré du grand Al Capone, Tony lui emprunte sa fameuse cicatrice au visage.

Capone était d’ailleurs surnommé ‘Scarface’ dans la presse des années 30 (ce qu’il exécrait), lui qui se badigeonnait le visage de fond de teint pour tenter de cacher cette blessure au couteau infligée par un homme dont il avait insulté la sœur.

Selon Al Pacino, Tony se serait également fait taillader lors d’une bagarre – absolument pas « en broutant une gonzesse » donc.

C comme Cocaine Cowboys

Le documentaire qui fait passer Scarface pour une bande dessinée.

Sorti en 2006, il revient sur l’explosion du trafic de cocaïne dans le Miami du début des années 80 transformé en nouveau Far West.

S’appuyant sur les témoignages d’acteurs de cette époque (pilote d’avion, tueur à gage, distributeur…), il fourmille d’anecdotes plus dingues les unes que les autres et de personnages qui tout autant que Tony mériteraient leur propre film – à commencer par l’impitoyable Griselda Blanco, alias La Madrina.

Cocaine Cowboys ou le documentaire qui se regarde comme un divertissement.

D comme Don Eladio

Seul acteur d’origine cubaine du casting (!), Steven Bauer est en 1983 considéré comme l’un des jeunes premiers les plus prometteurs d’Hollywood grâce au rôle du beau gosse Manny Ribera.

La suite ne sera malheureusement pas au diapason, lui qui enchaînera les projets les plus douteux trente ans durant (Deux Flics à Chicago, Kickboxing Academy, Raptor Island…).

Le salut viendra en 2011 avec la saison 4 de Breaking Bad où il marque les esprits sous les traits d’Eladio Vuente, le chef de cartel mexicain aussi débonnaire qu’inquiétant. Il retrouve à cette occasion Mark Margolis (Héctor Salamanca) qui dans Scarface jouait Alberto, l’impassible bras droit de Sosa.

Steven Bauer remet ensuite le couvert six ans plus tard dans le spin-off Better Call Saul où il croise dans les crédits Míriam Colón, la mère de Tony.

E comme Exode du Port de Mariel

Le 3 avril 1980, six Cubains pénètrent de force dans l’ambassade du Pérou de La Havane pour y trouver protection. Le pouvoir communiste exige leur retour, mais se voit opposer une fin de non-recevoir.

Souhaitant donner une leçon aux Péruviens, Fidel Castro retire les gardes protégeant l’ambassade. 10 000 Cubains désireux de fuir le régime se précipitent alors en son sein. Tandis que le mouvement s’étend à d’autres ambassades (Espagne, Costa Rica…), Castro invite les exilés Cubains habitant aux États-Unis à venir chercher ces « ennemis de la révolution » au port de Mariel.

Dans un premier temps favorable à ce mouvement, l’administration du président Jimmy Carter se retrouve débordée par cet afflux de population à destination des côtes floridiennes. Un cordon de sécurité est établi pour arrêter les navires et les « marielitos » sont placés dans des camps de fortune pour être interrogés.

Les autorités comprennent ainsi que Castro profitait de cet exil pour se débarrasser de ce qu’il appelait « la escoria » (« la racaille ») : les chômeurs, les prostituées, les criminels, les malades mentaux…

Sur les 125 000 réfugiés accueillis d’avril à octobre 1980, 25 000 avaient un casier judiciaire. Parmi eux, il en était un qui allait vivre son rêve américain jusqu’au bout…

Très ironiquement, depuis 2019 le port de Mariel est devenu l’une des principales zones d’ouverture cubaine au capitalisme.

F comme Frères Coen

Dans les tuyaux depuis une dizaine d’années, le remake de Scarface devrait enfin voir le jour.

Au départ chapeauté par Martin Bregman, le producteur du film de 1983, le projet a vu défiler quantité de réalisateur et acteurs, avant qu’Antoine Fuqua (Training Day) ne soit officialisé à la direction et engage dans le rôle-titre le Mexicain Diego Luna.

La mort de Bregman 2018 a cependant rebattu les cartes. Aux dernière nouvelles ce serait l’Italien Luca Guadagnino (A Bigger Splash, Suspiria…) qui aurait repris les rênes pour mettre en scène un scénario écrit par… Joel et Ethan Coen.

Si a priori la connexion entre les auteurs des classiques Fargo, The Big Lebowski et No Country for Old Men et les tribulations cocaïnées de Tony ne saute pas nécessairement aux yeux, ils devraient faire mieux que Al-Imbrator (L’Empereur), le très cheap remake égyptien sorti en 1990.

G comme Gorgio Moroder

N’en déplaise à ceux qui n’écoutent que du rap, la bande originale de Scarface tue.

Outre les thèmes qui rythment le film (dont celui de Tony, inspiré par L’Air du froid de l’opéra Roi Arthur d’Enhry Purcell), les huit morceaux proposés sont tous des tubes – l’inédit Right Combination de Beth Andersen dévoilé en 2017 (pas entendu dans le film) aussi.

Concentré jusqu’à la caricature de ce son post disco si caractéristique des eighties (comprendre : des synthés, des tonnes de synthés), ils ont été composés d’une main de maître par le grand Giovanni Giorgio Moroder (Midnight Express, Flashdance, Top Gun…).

Qu’Universal ait selon Brian De Palma ne serait-ce que songé à ressortir Scarface en salles avec une nouvelle BO composée exclusivement de rap en lieu et place des chansons de Debbie Harry, Amy Holland, Paul Engemann & Co. relève des sept péchés capitaux.

H comme Howard Hawks

Le réalisateur du Scarface premier du nom, celui de 1932.

Auteur d’une quarantaine de films, dont quantité de classiques (Rio Bravo, Le Grand Sommeil, Les hommes préfèrent les blondes…), Quentin Tarantino le considère comme « le plus grand conteur de l’histoire du cinéma ».

Avoir fait l’effort de se pencher sur son œuvre distingue cinéphiles et cinéphages.

I comme Inceste

Peut-être plus encore que la drogue et les meurtres, ce qui fait le plus tâche dans la bio de Tony c’est la relation particulièrement toxique qu’il entretient avec sa sœur Gina.

Et ce qui fait peut-être encore plus tâche, c’est que chez les admirateurs de Tony, ce comportement est quasi systématiquement occulté, comme si ces derniers somme toute s’en accommodaient, voire s’y identifiaient.

J comme Sylvain Joubert

Quand neuf fois sur dix, la version originale est à privilégier à la VF, Scarface fait figure d’exception.

Le défi était pourtant de taille, ne serait-ce que pour donner le change à la performance complétement hallucinée d’Al Pacino.

Gloire doit être rendue ici à son doubleur, le regretté Sylvain Joubert.

Acteur de formation (il est crédité au casting d’une quarantaine de métrages), il peut s’enorgueillir d’avoir été la voix de trois légendes du game : Pacino donc (Le Parrain III, Donnie Brasco…), mais aussi Robert De Niro (notamment dans New York, New York et Jackie Brown) et Takeshi Kitano (Hana-bi).

R.E.P.

K comme Kilo

En dépit de la règle numéro 2 édictée par Franck Lopez (« Ne jamais dépendre de sa propre came »), Tony s’en enfile très vite des slaloms dans les narines.

Tandis que le risque d’overdose (troubles du rythme cardiaque, risque d’infarctus du myocarde, AVC…) est à considérer après 0,2 gramme de pure (pas de gazoline, pas d’acétone…), après 6,5 grammes, c’est la mort qui guette.

Du coup lorsque à la fin du film, il plonge son nez dans des montagnes de blanche, coup de chevrotine dans le dos ou pas, ça sentait quand même franchement le sapin pour lui.

L comme Leçons

Toute l’ingéniosité de Scarface tient aux deux niveaux de lecture qui peuvent en être faits.

Face A, c’est la trajectoire grisante d’un parvenu prêt à tout pour se faire une place au sommet. Face B, c’est une fable funeste sur les dangers de la réussite à tout prix.

M comme M16-A1

Le fusil d’assaut avec lequel Tony en découd à 1 contre 100 contre les hommes de Sosa.

Version militaire de l’AR-15, il équipe les troupes américaines lors de la guerre du Viêt Nam, quand bien même il pâtit fortement de la comparaison avec l’infaillible AK-47 russe de l’ennemi (problèmes d’enrayage, de surchauffe, d’entretien…).

Dans Scarface, il est couplé avec un lance-grenades M-203 qui a été reproduit spécifiquement pour le film, les accessoiristes n’ayant pu mettre la main sur un modèle original.

Trivia : dans Predator (1987), Arnold Schwarzenegger se balade dans la jungle avec le même modèle.

N comme Nations Unies

C’est LE plot hole de Scarface : pourquoi nom d’une pipe en bois Sosa se soucie-t-il tant de la présentation d’un obscur rapport devant l’Assemblée générale de l’ONU ?

De un, ses conclusions étaient connues à l’avance, et de deux, ce n’est pas comme si une fois passé le théâtre des commentaires officiels indignés, ce genre de témoignage changeait quoi que ce soit au schmilblick.

En revanche, transformer en zone de guerre un quartier résidentiel de Miami en envoyant une armée de tueurs pour régler son compte à un employé récalcitrant a pour le coup dû déclencher de vives réactions de la part des autorités américaines.

O comme Oyé Sapapaya

Parmi les nombreuses expressions qui n’existent que dans la VF (« j’ai les mains faites pour l’or et elles sont dans la merde », « le calibre qu’il te faut », « empaffé »…), il en est une qui intrigue depuis bientôt quatre décennies : ce « Oyé sapapaya, ça vous dirait un ice-cream avec mon ami et moi ? » que Tony lance pour alpaguer une zouz en bikini qui passe par là.

Bon « oyé » ça veut dire quelque chose comme « salut », mais pour « sapapaya » on sèche.

Stomy Bugsy qui en 1998 a sorti un morceau éponyme en duo avec Doc Gynéco aurait-il la réponse ?

P comme Pelle à tarte

Au début des années 80, les dealeurs cubains de Miami c’était une certaine idée de la classe : costards criards, souliers vernis à talonnettes, gourmette au poignet, et bien entendu l’incontournable chemise col pelle à tarte (ces cols aux rabats immenses) qui se portait grande ouverte et de surcroît par-dessus le col du costume.

Pas spécialement des plus distingués donc, mais qui n’a pas un jour tenté le cosplay seul dans sa chambre face à son miroir ?

En revanche, on dira ce qu’on veut sur Elvira, hier comme aujourd’hui son look a de quoi de faire perdre la raison – sa robe décolletée en soie bleue à jamais dans les cœurs.

Q comme « Quand tu as l’argent »

Joie de la transition, arrêtons-nous sur la vision toute en subtilité de Tony sur les rapports de séduction qu l’on peut résume dans cette tirade : « Il faut d’abord faire le fric. Et quand tu as le pognon, tu as le pouvoir. Et quand tu as le pouvoir, tu as toutes les bonnes femmes. »

Soit, mais alors pourquoi diable sitôt blindé a-t-il jeté son dévolu sur cette pimbêche matérialiste qui pour toute activité se contente d’écarter les cuisses devant celui qui a la plus grosse ?

Et encore dans le film, elle a la grâce de Michelle Pfeiffer, pas la dégaine d’une micheto à faux ongles qui cligne des yeux devant le moindre carrosse en leasing.

R comme Roberto Suárez Goméz

Le trafiquant bolivien qui a inspiré le personnage d’Aleajandro Sosa.

Fils de bonne famille, Suárez était dans les années 70/80 considéré comme le plus gros producteur de cocaïne au monde. Principal fournisseur du cartel de Medellin, sa petite entreprise générait à son apogée dans les 400 millions de dollars par an.

La rumeur veut d’ailleurs que « le Roi de la cocaïne » était tellement riche que lorsque son fils aîné a été arrêté par les États-Unis en 1982, il aurait envoyé une lettre au président Ronald Reagan dans laquelle il lui proposait de s’acquitter des 3,8 milliards de dette extérieure de la Bolivie en échange de sa libération.

Toujours est-il que juste avant sa mort d’une crise cardiaque en 2000, il a confessé que « la plus grosse erreur qu’il ait jamais faite de sa vie fut de tremper dans le trafic de drogue ».

S comme Scarface: Origins of a Hip Hop Classic

En 2003, Def Jam produit un documentaire long d’une vingtaine de minutes qui fait intervenir les rappeurs du moment pour évoquer l’impact que Scarface a eu sur eux.

Dans le désordre, on a droit à Puff Daddy qui clame avoir vu le film « 63 fois », Fat Joe qui lui décerne le statut de « Bible », Scarface qui explique pourquoi il a choisi comme pseudo Scarface, Big Boi d’Outkast et Trick Daddy chez eux avec en décoration des posters de Tony, Nas qui justifie la mort de Manny… – plus Idris Elba et Hassan Johnson (Stringer Bell et Wee-Bey dans The Wire) qui récitent leurs passages favoris.

Cerise sur le gâteau, Scarface: Origins of a Hip Hop Classic a été adoubé par Al Pacino en personne !

« Je ne crois pas qu’auparavant on ait parlé de l’influence du film de manière aussi claire et articulée. Moi-même j’ai mieux compris le film après les avoir entendus parler. »

T comme Tronçonneuse

L’une des scènes les plus mémorables.

Bien que d’une extrême violence, tout repose ici sur le pouvoir de suggestion : comme dans la fameuse scène de la douche de Psychose d’Alfred Hitchcock, pas plus que le couteau de Norman Bates n’est vu transpercer le corps de Janet Leigh, la caméra de Brian De Palma ne montre la tronçonneuse du Colombien Hector découper le corps d’Angel.

Admirateur au dernier degré de celui que l’on surnommait ‘Le Maître du suspense’, De Palma est connu pour ses innombrables clins d’œil et empruntsBlow Out est une mise à jour de Blow Up de Michelangelo Antonioni, Obsession est sa version de Vertigo, la fusillade des Incorruptibles repompe Le Cuirassé Potemkine, etc.

Ses détracteurs l’accusent de plagiat, lui évoque l’hommage.

U comme Uchronie

Et si Tony ne terminait pas le corps criblé de balles dans sa piscine ? C’est le postulat du jeu vidéo Scarface : The World is Yours sorti en 2006 où, guéri de ses blessures il s’en va reconquérir son empire.

Préférons toutefois une version moins cartoonesque, où Tony finit par se rendre compte que son rêve américain ne mène nulle part, et change son fusil d’épaule avant que les choses ne virent trop au vinaigre.

Imaginons par exemple qu’il investisse son pèze dans l’industrie du disque, et, fort de sa street crédibilité, lance son propre un label de rap.

Au choix, cela peut se terminer comme Jay-Z avec Roc-A-Fella… ou comme Demetrius ‘Big Meech’ Flenory, le leader de la Black Mafia Family, qui au début des années 2000 a tenté le coup avec BMF Entertainment, avant d’être rattrapé par son passé et d’en prendre pour 30 ans.

V comme VHS

Four à sa sortie en salles avec 45 petits millions de dollars de recettes au box-office américain pour un budget de 65 millions, Scarface doit son salut à la cassette vidéo.

Disponible l’été suivant dans ce format à l’époque révolutionnaire (avant ça les films ne pouvaient être revus qu’à la télé), entre sa réputation sulfureuse, le bouche-à-oreille et l’arrivée en masse du magnétoscope dans les salons des ménages américains, le film se vend en quelques semaines à 100 000 exemplaires, un record.

Si à 80 dollars la cassette (!) tout le monde ne pouvait pas s’offrir ce petit plaisir, la naissance en parallèle du circuit des vidéoclubs assure au film une seconde vie.

Ainsi est née la légende.

W comme The World is Yours

La devise de Tony, celle qu’il exhibe fièrement en statue à l’entrée de sa propriété.

En réalité, elle a été piquée à une publicité pour la Pan American Airways, la toute première compagnie aérienne à avoir proposé des vols tout autour du globe, et pendant longtemps, la plus grande compagnie aérienne du monde.

Bien que disparue en 1991, son nom ne vous est peut-être vaguement familier, la Pan Am s’étant fait une spécialité dans le placement de produits : son logo peut -être aperçu dans les James Bond Dr. No et Bons baisers de Russie, ou dans Bullit.

Mieux, l’entreprise qui dans les années 60 vendait des tickets pour de futurs vols vers la Lune a construit des navettes spatiales et vaisseaux utilisés dans 2001, l’Odyssée de l’espace et Blade Runner !

X comme Classé X

28 octobre 1983. Moins de deux mois de la sortie du film dans les salles, la Motion Picture Association of America, le comité de censure nord-américain, interdit Scarface aux moins de 18 ans pour « violence excessive et abus de langage ».

Une telle décision signe alors la mort commerciale du film (aucun média n’acceptera d’en faire la promotion), d’autant que Brian De Palma, qui en est déjà à son troisième montage, refuse de retoucher le moindre centimètre de pellicule. Soit Universal accepte le classement X, soit il le vire.

Dos contre le mur, le studio décide de la jouer quitte ou double en comparaissant une quatrième et dernière fois devant la MPAA, de nouveau avec le montage initial. Miracle, le 9 novembre, Scarface est cette fois autorisé aux moins de 17 ans accompagnés d’un adulte.

« C’est l’un des plus grands moments que nous avons vécus » déclarera après-coup De Palma. « Nous avons battu la censure ! »

[Notez que si vous tenez vraiment à mater un Scarface classé X, il existe une parodie porno sortie en 2007, Lady Scarface.]

Y comme Yayo

Bien que l’accent d’Al Pacino n’ait que peu à voir avec l’accent cubain (il s’agit plus d’un pastiche qu’autre chose), l’acteur a en amont énormément travaillé son espagnol avec un coach.

Ses efforts n’ont cependant pas été vains puisque ses recherches lui ont permis d’ad-liber l’une des répliques les plus célèbres du film : quant au beau milieu de la transaction qui a tourné au guet-apens avec les Colombiens, il balance « Chichi, get the yayo! ».

« Chichi », c’est son pote, « yayo », c’est l’argot cubain qui désigne la cocaïne.

Z comme « Zé soui né dans la rue »

Cet abécédaire ayant commencé par un extrait de dialogue, concluons-le par un autre extrait de dialogue, quand à la moitié du film Tony viens faire sa déclaration à Elvira au bord de la piscine.

« Okay, je raconte ma vie. Je suis parti de rien, ça je le sais. Je n’ai aucune instructions, mais c’est rien ça. J’ai tété la rue et je me fais plein de bonnes relations. Si j’ai la femme qu’il faut… rien ne peut m’abattre. J’irais tout droit jusqu’en haut. »

La fin, on la connaît.

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