Inutile d’espérer.
Portée à bout de bras par l’inébranlable Robert Zemeckis, la trilogie Retour vers le futur (Back to the Future en V.O.) n’aura jamais le droit à un remake ou pire, à un reboot. Et c’est le co-scénariste de la licence, Bob Gale, qui le répète une fois encore.
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Des déceptions inévitables ?
En effet, Gale rappelle que le film et ses suites proposent tant de détails spécifiques à la narration qu’il serait impossible de contenter les fans. Et donc, forcément, que se risquer à ré-imaginer la série plus de 30 ans après son lancement dans les salles obscures amènerait des déceptions : « Ce que les gens ne comprennent pas toujours à propos de Retour vers le futur et de ce qui le fait vraiment fonctionner [c’est que les] films mettant en scène des voyages dans le temps sont vraiment difficiles à réaliser. Retour vers le futur fonctionne parce que c’est l’histoire de cette famille, et les voyages dans le temps en font partie, mais vous êtes totalement avec ces personnages. C’est une formidable dramatisation d’un moment que chaque être humain connaît dans sa vie, le moment où nous sommes enfants et où nous réalisons soudain : « Oh, mon Dieu, mes parents ont été enfants eux aussi.« […] C’est la force de Retour vers le futur. C’est le truc humain. »
Dans les bonus du coffret Blu-Ray de BTTF, Zemeckis confirmait lui aussi que de tels projets de remake/reboot étaient hors de propos : « Il n’y aura pas d’autre Retour vers le futur, que tout le monde se rassure. Nous avons le contrôle sur ces personnages et nous n’avons aucune intention de laisser qui que ce soit faire des remakes de ces films. »
Une scène qui a très (très) mal vieilli
Et puis, si le premier volet de la saga Retour vers le futur est encore très cher à de nombreux cinéphiles nostalgiques, il n’en demeure pas moins que le long-métrage a vieilli. Sorti dans les salles obscures il y a désormais 35 ans de cela, cet opus fondateur laisse quelques regrets à Bob Gale.
Interviewé par le média ComicBook.com, ce dernier s’est penché sur une scène du film qu’il a désormais énormément de mal à regarder : « Je vais vous dire, ce qui m’énerve à chaque fois que je le vois, c’est que, encore une fois, nous avons manqué de temps, nous n’avons pas eu le temps de perfectionner les effets spéciaux, dans la scène de Johnny B. Goode, quand Marty commence à être effacé et qu’il y a le plan où il regarde sa main, et qu’il y a un trou dedans, ce n’était vraiment pas censé être comme ça. […] C’est juste une sorte de … tout le monde est en train de disparaître, pourquoi y a-t-il ce trou dans sa main ? Nous avions un délai à respecter. Nous n’avions tout simplement pas le temps […] de trouver une meilleure façon de le faire. Ce serait la principale, la première chose qui me m’agace réellement. »
