En bon puriste du cinéma, QT voit la vidéo à la demande d’un mauvais oeil.
Alors qu’il planche actuellement sur son prochain film, #9, Quentin Tarantino trouve quand même le temps de placer quelques punchlines sur l’actu du septième art. Fervent amateur du cinéma à l’ancienne, et particulièrement de la Nouvelle Vague, le réalisateur de Pulp Fiction n’aime définitivement pas Netflix. Et il ne se prive pas, une nouvelle fois, de faire savoir tout le mal qu’il pense de la plateforme de VoD.
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« C’est vraiment triste à mes yeux »
Ne comptez pas sur Quentin Tarantino pour choper un abonnement de vidéo à la demande. Représentant d’une vision du cinéma à l’opposé de ce que représente ces plateformes, le cinéaste s’est penché, lors d’une interview pour Yellow King Film Boy, sur le cas des services de streaming, avec Netflix particulièrement dans son collimateur. Et la tirade vaut la lecture :
« C’est très triste. Vraiment triste à mes yeux. Et je suis vraiment surpris à quel point cela arrive vite, comment le public se prête à ça, que personne ne prenne de recul, et comment tout le monde s’en moque franchement. Même si vous avez tous les films dans votre abonnement, vous cliquez sur un au hasard, vous le regardez pendant dix ou vingt minutes et vous commencez à faire quelque chose d’autre et vous vous dites ‘Non, je n’accroche pas vraiment’. C’est quelque chose dans lequel on est en train de basculer. »
Un brin nostalgique, Tarantino ? Le bonhomme poursuit son argumentaire en citant l’exemple des vidéo store, aujourd’hui tués par Netflix et consorts :
« Il y avait une démarche bien différente au moment de se rendre au vidéo store. Vous regardiez, vous choisissiez des VHS, vous discutiez avec le vendeur et il vous renseignait peut-être sur un autre film. Il ne vous donnait pas juste le film, il vous conseillait… Et le fait est que vous vous investissiez dans une vraie démarche, ce qui n’a rien à voir avec ce qu’apporte les nouvelles technologies. Il y avait autrefois un vrai engagement du cinéphile. »
Les réalisateurs fâchés contre Netflix
Si les plateformes de vidéo à la demande empilent les abonnés ces dernières années, elle ne font pas l’unanimité. Plusieurs des collègues réalisateurs de Tarantino avaient déjà tapé du poing sur la table pour expliquer les dangers de ce modèle, à l’image de Pedro Almodovar ou Christopher Nolan, même si ce dernier a récemment présenté ses excuses à Netflix. En attendant, pas sûr que toutes ces sorties changent grand chose, tant la VoD s’est installé confortablement dans les pratiques de consommation du cinéma.
