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Jamel : « C’est nul d’être seul, on a grandi dans la solidarité ! »

Jamel : « C’est nul d’être seul, on a grandi dans la solidarité ! »

Jamel Debbouze endosse à nouveau le costume de producteur pour le film La vache, qui sortira dans les salles le 17 février prochain…

Rares sont les domaines qu’il n’a pas exploré… Humoriste de talent, Jamel Debbouze a su s’adapter aux spécificités du septième art pour devenir un comédien de renom au sein du cinéma français. Après les succès rencontrés par Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, Asterix et Obelix mission Cléopatre, Angela ou encore Indigènes, Jamel Debbouze est de retour dans les salles obscures pour le film La vache, réalisé par Mohamed Hamidi, avec notamment au casting Fatsah Bouyahmed. L’occasion pour les 3 personnalités de nous en dire plus sur le projet et sur ce qui fait l’actualité.

Les gens savent faire la part des choses

En cette période trouble, marquée par les attentats et la tendance aux amalgames qui en a souvent découlé, ce film n’a pourtant pas vocation à réhabiliter quoi que ce soit :  » On a écrit ce film il y a 3 ans, on l’a tourné il y a déjà un an… On a toujours eu pour envie de faire des choses positives, marrantes. Aujourd’hui, l’image des arabes est peut-être un peu écornée mais on n’a pas fait ce film pour ça. Toutefois, s’il fait du bien tant mieux » explique Mohamed Hamidi. « Je ne pense pas qu’il y ait besoin de réhabiliter l’image des musulmans, et de toute manière on n’en a pas le pouvoir. Le traitement des médias est une chose mais la réalité, c’est que les gens savent faire la part des choses. » ajoute Jamel Debbouze.

C’est pourri d’être seul, j’ai grandi avec la solidarité

Habitué à jouer le rôle d’un « blédard » sur scène, Fatsah Bouyahmed n’a pas vraiment été dépaysé par le rôle qu’il joue dans ce film :  » C’est un personnage que je connais et pratique depuis longtemps. C’est lui qui m’a fait rencontré Jamel ! Là, ce film permet à ce personnage d’aller là où il n’est jamais allé mais ça ne m’a pas demandé beaucoup d’efforts. Il fallait juste être crédible… » raconte-t-il. « L’histoire est celle d’un paysan algérien joué par Fatsah dont le rêve est d’emmener sa vache au salon de l’agriculture à Paris, mon personnage à moi ou celui de Lambert Wilson ne sont que des étapes. Moi mon challenge, c’était de produire le film et de toujours mettre en avant des talents, comme ce qui a été fait avec le Jamel Comedy Club. Je veux que tout le monde entre à la fête, c’est ce que je fais depuis l’époque de Radio Nova. C’est pourri d’être seul, j’ai grandi avec la solidarité. «  complète Jamel.

Zidane, Omar et moi, nous sommes les visages qui rassurent

Souvent appelé à communiquer lorsque l’opinion est troublée par un évènement tragique, Jamel, comme Omar Sy, accepte ce rôle: « C’est triste. On fait appel à nous pour rassurer la vieille dame qu’est la France. On est les visages qui rassurent, tout comme Zidane… On sert à ça avec plaisir. On nous vend toute la journée qu’il faut se méfier d’un genre de profil auquel on appartient. On a peur de la différence…ce film raconte qu’il n’y en a pas. Dans ma vie, j’ai rencontré 95% de gens bienveillants. C’est les français qui nous on mis là où l’on est. Néanmoins, trouver des fonds pour porter ce genre de film est beaucoup plus compliqué que de faire financer une comédie qui ne raconte pas grand chose et qui n’énerve personne. » reconnait-il en guise de conclusion.

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