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Ces 10 suites de films bien meilleures que les originaux

Ces 10 suites de films bien meilleures que les originaux

Que des numéros 2 dans cette liste…

Ce n’est un secret pour personne : neuf fois sur dix les suites de films sont des douilles, et pas qu’un peu.

Attrape-cash tout sauf subtil, la suite n’a pour seule raison d’être que de capitaliser un max sur un précédent succès en se contentant de réitérer paresseusement sa formule.

American Psycho 2, Highlander II, Speed 2, Le fils du Mask, Clerks II, Starship Troopers 2, Battle Royale II, Basic Instinct 2, Titanic II (si, si), Wonder Woman 1984… le simple fait d’évoquer les pires bousasses du genre fait irrémédiablement remonter un goût de vomi au fond de la bouche.

Fort heureusement, non seulement des exceptions à la règle existent, mais il arrive même parfois qu’une suite dépasse en qualité l’original.

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Le Parrain II

Le back-to-back qu’il faut avoir et revu.

Avantage d’une courte tête à la « Partie 2 » qui, délestée d’une bonne partie de la précédente distribution (Sonny, Tessio, Carlo, Paulie, Luca Brasi et surtout Vito Corleone), se concentre sur les trajectoires parallèles d’un père et son fils au carrefour de leurs vies.

Tandis que le premier (Robert De Niro, magistral) bâtit à la force du poignet les fondations de son empire criminel, le second (Al Pacino, tout aussi magistral) perd définitivement son âme à trop vouloir marcher dans ses pas, lui qui il y a encore peu s’enorgueillissait de ne rien partager de commun avec ce monde.

Derrière la caméra, Francis Ford Coppola en profite pour dresser une somptueuse fresque de l’immigration en terres nord américaines, non sans superposer les niveaux de lecture.

Le Parrain II, ou l’une des meilleures suites de l’histoire du cinéma, l’un des meilleurs films de gangsters de l’histoire du cinéma, mais aussi et surtout l’un des meilleurs films de l’histoire du cinéma.

X-Men 2

Si gloire doit être rendue au premier X-Men d’avoir au début du siècle retranscrit sur grand écran de la manière la plus crédible qui soit un comic book réputé inadaptable (parce que trop d’effets visuels, trop de collants…), sa suite a prouvé qu’il était parfaitement possible de divertir à grande échelle sans abrutir.

Que ce soient l’alliance de circonstance entre Magneto et Charles Xavier, les motivations du (très bon) méchant William Stryker ou le coming out de Bobby/Iceberg, chacun des arcs narratifs s’apprécie à la fois en tant que tel mais aussi pour ce qu’il symbolise (la question de la fin et des moyens, celle de la légitime défense face à une menace potentielle, l’acceptation de la différence, et plus généralement le degré de responsabilité qui lie le plus fort au plus faible).

En parfait équilibre, le film n’en oublie également pas de continuer à développer les personnages existants (Wolverine, Cyclope, Jean…) tout en introduisant de nouveaux tout aussi fouillés (Diablo, Pyro…).

X-Men 2, meilleur film de mutants de tous les temps ?

L’Empire contre-attaque

Parlons-nous franchement, Un Nouvel Espoir, le tout premier épisode de la saga Star Wars, n’est ni de près ou de loin un bon film.

Certes, George Lucas a su établir un univers et une mythologie qui perdurent à travers les âges, mais cinématographiquement parlant, c’est tout de même très moyen : les dialogues sont plan-plan (ce que Lucas est le premier à admettre), la réalisation poussive, le combat de sabre laser entre Vader et Kenobi cheapos

En revanche, lorsque trois ans plus tard l’Empire repointe le bout de son nez, c’est une toute autre limonade, ne serait-ce parce qu’en bon chef de projet Georgio a su déléguer à plus compétents que lui (Leigh Brackett et Lawrence Kasdan au scénario, Irvin Kershner à la réal’).

Conséquence, tout paraît plus neuf, plus dense, plus travaillé.

Dans le désordre cela donne des décors incroyables (à commencer par la planète glacée Hoth et la planète Dagobah où Luke parfait son entraînement), des personnages iconiques dès leur première apparition (Yoda ! Lando Calrissian ! Boba Fett ! Palpatine !), des répliques entrées dans la légende (« Do or do not, there is no try », « I know »…), les premières notes de la Marche Impériale de John Williams (« Tin-tin-tin-tin-tintin »), la meilleure love story de la saga avec Han et Leia, et bien sûr, l’un des plus grands twists de la pop culture (« Non. Je suis ton père »).

Est-il besoin d’en rajouter ?

Batman, le défi

Réputé culte pour avoir à lui-seul revivifier le film de super-héros, le premier Batman de Tim Burton se révèle somme toute assez classique, les années n’ayant pas spécialement arrangé son affaire – et oui, cela vaut aussi pour la performance de Jack Nicholson en Joker aujourd’hui à relativiser en comparaison de celle du regretté Heath Ledger.

C’est cependant grâce au succès financier du film que le réalisateur a ensuite réussi à se dégager de l’emprise de la Warner Bros. pour proposer une suite aussi barrée que personnelle.

Dans un Gotham à l’esthétique sombre au possible, ce sont cette fois les méchants qui ont le beau rôle, avec un Pingouin qui a effrayé plus d’un parent (au point que le merchandising a dû être modifié en urgence pour gommer les vices du personnage) et une Catwoman très #MeToo avant l’heure qui ne faisait guère mystère de ses penchants SM.

Relégué au rang de quasi-spectateur, l’ami Bruce Wayne, plus à l’aise avec les monstres qu’avec les humains, s’empêche du mieux qu’il peut de ne pas les rejoindre.

Batman, le défi, c’est le blockbuster (et film de Noël) qui encore à ce jour est allé aussi loin dans la bizarrerie qu’un blockbuster puisse aller.

Captain America, le soldat de l’hiver

Trois ans après une origin story qui bien que correcte ressemblait d’un peu trop près à une entrée Wikipédia, en 2014 le retour du Cap’ s’est fait triomphant.

Sous la houlette des frères Joe & Anthony Russo (les futurs réalisateurs d’Infinity War et Endgame), ce personnage qui jusqu’alors se résumait au premier degré de son héroïsme voit ses repères voler en éclats.

Fini le Vengeur rouge-blanc-bleu patriotique.

Confronté à un monde moderne qu’il ne comprend pas, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel, rien ne va plus : entre le lavage de cerveau de son ancien meilleur ami Bucky et l’infiltration de l’état profond par Hydra, Steve Rogers se retrouve à affronter ceux avec qui autrefois il faisait cause commune.

Bon point pour lui toutefois, Black Widow (Scarlett Johansson) vient lui prêter main forte, elle qui depuis n’a plus eu droit à un arc narratif aussi développé.

Rajoutez à cela une intrigue qui flirte intelligemment avec le thriller politique des années 70 (la présence de Robert Redford au casting ne va évidemment pas sans rappeler Les Trois Jours du Condor) et des bastons à mains nues des plus réalistes, et il n’étonnera personne que ce Soldat de l’hiver figure en tête des Marvel préférés de beaucoup.

La Mort dans la peau

Le second acte des aventures de Jason Bourne, celui qui a donné un sacré coup de vieux au James Bond pre-Daniel Graig et a définitivement rangé au placard les franchises à la xXx.

Ancien assassin de la CIA devenu amnésique, Bourne espérait pouvoir tirer un trait sur son passé. Rattrapé par son ancien employeur, plutôt que de fuir, il choisit de régler ses problèmes en employant la manière forte.

Si sur le papier la trame n’est pas d’une originalité folle, sous la férule de l’Anglais Paul Greengrass la franchise s’est vu injecter une bonne grosse dose de réalisme.

Pas de CGI, pas de cascades hyper chorégraphiées, pas de lois de la physique bafouée toutes les deux minutes… la violence est crue, les coups font mal, la tôle se froisse. Loin d’être sacrifié, le spectacle y gagne au contraire en intensité, car plus humain, pour ne pas dire plus adulte.

Oui, il y a un avant et un après La Mort dans la peau.

Retour vers le futur 2

Suite directe du premier film, Retour vers le futur 2 profite que tout ait été expliqué précédemment pour exploiter pleinement le concept de voyages dans le temps, avec comme point d’orgue ce passage dans le Hill Valley de 2015 qui a tant marqué les esprits.

Les hoverboards, les voitures volantes, les Nike autolaçantes, les hologrammes, la chirurgie esthétique, les poches sorties du pantalon… en 1989 (date de sortie du film) c’est peu dire que cela faisait son petit effet, tandis que pour le même prix on avait toujours droit à la douce nostalgie des 50’s et l’ambiance feel good des 80’s.

Bien sûr, un bon Retour vers le futur ne serait pas un bon Retour vers le futur sans ses personnages, ce qui tombe plutôt bien ici puisque l’alchimie entre le Doc’ et Marty monte encore d’un ton et que Biff et toute sa petite dynastie sont de plus en plus fous.

Terminator 2 : Le Jugement dernier

Question : comment faire mieux qu’un film considéré encore à l’heure actuelle comme un petit bijou de la série B ? En enchaînant avec un chef-d’œuvre pardi !

De retour aux manettes, James Cameron voit désormais les choses en grand : budget, effets spéciaux, punchlines (« Je veux tes vêtements, tes bottes et ta moto », « Hasta la vista, baby ! », « J’ai besoin de vacances »…), grand méchant… Terminator 2, c’est Terminator 1 sous stéroïdes.

Mais pas que.

Au-delà de l’action, là où le premier volet se limitait à son sujet, ce sont toute une série de thèmes qui est abordée en filigrane comme le poids du destin, le rôle du père ou encore ce qui fait notre part d’humanité.

Ça, et puis aussi un trio de personnages qui non-content de ne pas se complaire dans la redite ou le cliché (Sarah Connor n’est plus cette petite princesse en détresse, le T-800 s’est reconverti en protecteur, John est plus cool que ta sœur), dégage une vraie alchimie à l’écran.

Du muscle, des neurones, du cœur… c’est bien simple, T2 pourrait sortirait en 2021, ce serait la concurrence qui aurait à rougir – à commencer par cette cagade infâme de Terminator: Dark Fate qui pousse à regretter que Skynet n’ait pas mené à terme son projet génocidaire.

Aliens le retour

Clairement, un choix éminemment subjectif tant Le Huitième passager est millésimé classique.

Disons que si au jeu de cache-cache de Ridley Scott, vous préférez de la bonne grosse testostérone qui tâche, vous voilà servi.

Débauché dans la foulée de Terminator, James Cameron s’est en effet vu donner carte blanche pour dégommer du xénomorphe à tout-va. Résultat, en lieu et place d’une petite bébête de rien du tout qui semait la terreur au milieu de nulle part, l’équipe de mirlitons qui atterrit sur la planète LV-426 doit en découdre avec des hordes de ses semblables.

Ça canarde, ça crie, ça s’angoisse, ça recharge, ça re-canarde, sans que jamais on ne s’ennuie ou que l’on perde une miette de l’action (on n’est pas dans un Alien vs. Predator à la mords-moi-le-nœud).

Bref, c’est jouissif.

Et puis bon, comment ne pas mentionner Ellen Ripley/Sigourney Weaver qui, en pleine possession de ses moyens, en profite pour la couper à ce matriarcat de l’espace à coup de lance-flammes et de beignes robotiques.

Jouissif, on vous dit.

Le Flic de Beverly Hills 2

Bon okay, il arrive régulièrement que Le Flic de Beverly Hills 2 soit cité dans les articles dédiés aux pires suites… ce qui est tout sauf mérité.

En vrai de vrai, cela vient du fait que le premier opus des péripéties d’Axel Foley est largement surcoté.

Scénario digne d’une story, réalisation de téléfilm, gun fights mollassonnes… enlevez les impros d’Eddie Murphy et la nostalgie des premières visions, et il n’en reste pas grand chose.

A contrario sa suite bénéficie de sérieux atouts, à commencer par un budget digne de ce nom, un Tony Scott qui derrière la caméra sait insuffler ce qu’il faut de peps, des personnages secondaires qui se lâchent (les Dupond et Dupont Taggert et Rosewood), sans oublier un méchant resté dans les annales – ou plutôt d’une méchante, la très froide et très platine Brigitte Nielsen et ses jambes longues comme un jour sans pain.

Ben ouais, Le Flic de Beverly Hills 2, c’est la comédie d’action 80’s à son meilleur.

Seul bémol : il n’y a pas de blague sur Michael Jackson.

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