Prévu en salles pour le 20 décembre prochain, « L’ascension des Skywalker » ne laisse pas de marbre…
Et c’est reparti pour un nouveau marathon de la Guerre des étoiles ! Diffusée en grandes pompes vendredi dernier lors de la Star Wars Celebration de Chicago, la bande-annonce du neuvième épisode marque le lancement d’une campagne de promotion qui ne va cesser de monter en intensité dans les mois qui viennent.
Ainsi en attendant de retrouver dans les salles obscures Rey, Finn, Poe et toute leur clique prêts à en découdre avec les sbires du Premier Ordre, voici les débuts de réponses à toutes ces questions posées par le visionnage de ces deux premières minutes et quatre secondes du film.
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1. Comment J.J. Abrams va-t-il réussir à sortir de ce pétrin sans nom qu’était Les Derniers Jedi ?
Aux manettes du Réveil de la Force en 2015, nombreux sont ceux qui avaient regretté que le showrunner de Lost, Alias et Westworld ne s’était pas vu confié les métrages suivants tant il avait su habilement revitaliser la franchise.
Plus nombreux encore sont ceux qui ont regretté ce choix après avoir vu l’épisode VIII, tant le réalisateur et scénariste Rian Johnson avait (pour le dire poliment) très maladroitement revisité le mythe à coup d’humour mal dosé (cf. Luke qui jette son sabre dès les premières minutes), de trouvailles de derrière les fagots très gênantes (cf. ces histoires de carburant à dormir debout) et d’incohérences scénaristiques plus grosses les unes que les autres (cf. les attaques de vaisseaux spatiaux à coups de vaisseaux spatiaux).
Rappelé pour remplacer au pied levé Colin Trevorrow qui travaillait sur le projet depuis de longs mois, Abrams s’est rendu compte de ce qui sautait aux yeux : ces messieurs du marketing n’ont tout simplement jamais pensé cette nouvelle trilogie en termes d’arc narratif.
« On n’avait pas de script alors qu’une date de sortie était calée. On avait deux ans pour tout faire (…) Sans histoire, sans casting, sans designers, sans décors ou plateaux de tournage. »
« Rian avait écrit l’épisode VIII en se basant sur l’épisode VII sans qu’on se soit rencontré pour en parler. Donc son scénario est allé dans une autre direction que ce que j’imaginais (…) Notre film ne pouvait donc pas juste reprendre là où on s’était arrêté avec Le Réveil de la Force, il fallait également prendre en compte la façon dont quelqu’un d’autre avait fait avancer l’histoire. Et en plus, on devait résoudre l’intrigue de neuf Star Wars (…) C’était un énorme challenge »
Joies de la promo, Abrams trouve néanmoins son nouveau film « incroyablement spécial ».
De là à la croire sur parole ?
2. Mais que peut bien signifier le titre ?
Présenté comme le grand final de la saga Skywalker, cet épisode IX manque cependant cruellement de Skywalker au générique.
Avec un Luke et une Carrie Fisher qui ont (plus ou moins) tiré leurs révérences précédemment, le seul personnage représentant désormais cette lignée se nomme… Kylo Ren.
Du coup tous les regards se tournent vers Rey dont l’identité de ses parents demeure à ce jour inconnue. Certes The Last Jedi sous-entendait fortement que ces derniers n’étaient que des Thénardier à la petite semaine, mais l’hypothèse d’un lien avec la famille qui met la galaxie sens dessus dessous depuis 1977 n’est toutefois pas à écarter d’un revers de main.
Autre théorie : le patronyme Skywalker servira à l’avenir de titre honorifique pour désigner les individus détenteurs de la Force en lieu et place du mot Jedi.
3. Quel sort va être réservé à la Princesse Leia ?
Après Harrison Ford dans Le Réveil de la Force, puis Mark Hamill dans Les derniers Jedi, il était logiquement prévu que Carrie Fisher voit son personnage occuper à son tour le devant de la scène.
Le décès de l’actrice en 2016 a cependant complétement rebattu les cartes – et de ce d’autant plus que Rian Johnson a fait passer l’arme à gauche à Luke tandis qu’il dotait Leia de nouveaux pouvoirs, mais bon bref.
Disney ayant entretemps confirmé qu’aucun effet numérique ne sera utilisé pour la ressusciter façon Grand Moff Tarkin dans Rogue One, J.J. Abrams a depuis expliqué qu’il restait assez de scènes coupées au montage pour conclure l’arc narratif du général en chef de la résistance comme il se doit.
On se dit quand même qu’elle ne devrait pas faire long feu, les probabilités penchant assez du côté d’une disparition dans la première demi-heure pour ne pas encombre la suite de l’intrigue pour faire de Leia une sorte de présence à laquelle on se réfère sans qu’elle n’apparaisse trop à l’écran.
4. Mais c’est quoi cette Death Star engloutie sous l’eau ?
Tiens une Étoile de la Mort cela faisait longtemps.
S’il ne s’agit pas de celle d’un Nouvel Espoir dont l’explosion n’avait laissé aucun débris, il est donc fort à parier que notre fine équipe se trouve face à celle partiellement détruite dans Retour du Jedi et dont la carcasse a atterri à l’époque sur une des lunes de la planète d’Endor.
Si la question de savoir pour quelle raison trente-six ans après les faits l’intrigue revient sur les lieux du crime, il en est d’autres qui nous brûlent autant les lèvres qu’elles nous donnent froid dans le dos : va-t-on devoir se refarcir ces insupportables peluches que sont les Ewoks ? Et si comme le dit Luke en voix off « No one’s ever really gone » faut-il dans le même genre également craindre les retours de Jar Jar Binks et Qui-Gon Jinn ?
5. Par quelle opération du Saint-Esprit Palpatine est-il de retour ?
Sans conteste LE twist auquel personne ne s’attendait.
Jeté dans le réacteur de l’Étoile de la Mort par Dark Vador, son rire sardonique entendu dans les derniers mètres de la bande-annonce n’est pas allé sans provoquer des frissons tant il est resté depuis l’un des grands méchants le plus iconiques du septième art.
Reste qu’il va falloir la jouer fine pour expliquer ce comeback et intégrer le perso dans le prolongement de l’intrigue.
Pour ce qui est du premier point, la littérature Star Wars tendrait à indiquer soit qu’il se soit cloné, soit qu’il ait trouvé le moyen de devenir un fantôme de la Force. Et pour ce qui est de son rôle, au regard de l’excitation provoqué sur le net par cette révélation, il serait quand même assez malvenu d’en faire un caméo à la Yoda.
En revanche, suite à la démonstration des pouvoirs de Snoke, Palpa’ est maintenant dans l’obligation d’en faire un peu plus que de se contenter de faire jaillir des éclairs s’il veut nous impressionner.
6. À quel Kylo Ren va-t-on avoir droit ?
En voilà un qui se voyait tout en haut de l’affiche, mais si retour en bonne et due forme de l’Empereur il y a, l’ex-Ben Solo va peut-être devoir réviser ses prétentions à la baisse.
À nouveau subalterne du dark side, il trouvera peut-être sa voie en allant lorgner dans les méandres du côté gris de la Force (ce côté qui fait la synthèse entre les deux autres) comme il en a exprimé le souhait lors de son face-à-face avec Rey.
S’il n’est pas dit que cela suffise à racheter ses pêchers (le mec a quand même trucider face caméra son paternel), ce pourrait être suffisant pour sortir cet épisode IX du manichéisme dont Star Wars a fait sa marque de fabrique.
7. Doit-on s’attendre à un film qui par facilité tire un peu trop sur la nostalgie ?
À en juger par la pelleté de clins d’œil que contient le trailer (du retour de Lando au médaillon de Leia), L’ascension des Skywalker semble un peu trop bien parti pour nous refaire le coup du Réveil de la Force.
Sauf que ce qui était le bienvenu il y a quatre ans pour relancer une franchise (déjà) bien mise à mal par une précédente trilogie des plus décevantes ne l’est pas pour conclure dignement un arc narratif commencé quatre décennies plus tôt.
Ce n’est en effet par parce que l’exécution des Derniers Jedi était pétée qu’il faudrait user jusqu’à la corde la ficelle du conservatisme, et ce d’autant plus si Disney souhaite relancer la machine dans quelques saisons – Billy Dee Williams, l’acteur qui joue Lando, affiche quand même 82 printemps au compteur, on dira ce qu’on veut de Palpatine mais son côté génie du mal pur l’empêche d’être un villain intéressant, à peine mort Luke est déjà de retour…
Un minimum novateur se montrer il va falloir pour ne pas le spectateur endormir donc.
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