La faute à l’inflation ?
L’inflation touchant de plein fouet les Français, ces derniers sont désormais forcés de se tourner vers la viande la plus accessible : le poulet.
Les Français plébiscitent le poulet, par défaut ?
C’est officiel, les Français sont désormais les plus gros consommateurs de poulet en Europe. Ils passent ainsi devant l’Allemagne et l’Espagne, mais il semblerait bel et bien que cette consommation revue à la hausse (+5% entre 2021 et 2022) ait été plus ou moins imposée. L’inflation étant passée par là, la France revendique une consommation de la volaille exceptionnelle, du fait, entre autre, de la hausse de prix frappant le boeuf, notée à plus de 18% en moyenne d’après l’Insee. Résultat, la cuisse de poulet n’a jamais autant eu la cote, ce morceau étant vendu de 5 à 7 euros le kilo, contre 10 à 12 euros pour le filet. Mais si cette consommation a bel et bien été revue à la hausse, elle a historiquement toujours été très haute. En 2021, on notait une consommation équivalente à 15 poulets par personne en France, (soit un peu plus de 28 kilos).
Là où c’est plus problématique, c’est que la hausse des prix quasi généralisée fait délaisser le poulet gamme label rouge ou bio, au bénéfice d’une viande importée, comme l’explique Yann Nédélec, Directeur de l’ANVOL (Interprofession de la volaille de Chair), qui note que les augmentations d’importations tournent autour des 10% en 2022, par rapport à 2021 : « Alors qu’on était il y a une dizaine d’années à 25% de poulet importé, on a 50% aujourd’hui en 2022 et dans les années 90, on était à peine 10% ». Et ce même si neuf Français sur dix admettent bien volontiers préférer le poulet élevé dans l’hexagone.
