Chaque semaine, je vous propose d’aborder un thème d’actualité sous un autre angle, sans obligation formelle ni aucun tabou. Aujourd’hui, le sujet développé est le renouveau de Florian Thauvin
Longtemps au fond du trou, le marseillais aperçoit enfin le bout du tunnel… En un peu plus de trois ans à l’OM, Florian Thauvin en a vécu plus que la plupart en toute une carrière… S’il n’a encore remporté aucun trophée avec le club marseillais, sa vitrine est pourtant pleine d’expériences plus ou moins joyeuses si bien qu’à seulement 23 ans, le joueur fait désormais parti des meubles à Marseille. Débarqué entre douleur et fracas comme un bébé lors d’un accouchement sans péridurale, Florian Thauvin a connu des débuts compliqués sous le maillot ciel et blanc. Entre des supporters lillois qui se plaisent à insulter sa mère constamment entre deux sandwiches au Maroilles, un statut de future star alors trop lourd pour son corps de babtou fragile et une adaptation difficile au contexte marseillais, ses premiers pas ressemblaient à ceux d’un mec bourré jouant au funambule.
Les bronzés font du foot
Fer de lance du projet Dortmund cher à Vincent Labrune, Thauvin a vu lui être rapidement collé l’étiquette de chouchou d’un président dont la popularité ressemble à s’y méprendre à celle de Jean-François Copé. Si l’ami de mon ennemi est mon ennemi, il a fini de persuader les virages de le prendre en grippe à travers sa nonchalance et des performances indignes des espoirs placés en lui. Inconstant la première année, il prend du galon sous les ordres de Bielsa un an plus tard mais le travail défensif qui lui est imposé est tel que son efficacité offensive en patît. Devenu l’emblème de cette nouvelle génération venue à l’OM en touriste, Thauvin est poussé vers la sortie contre un chèque de 15 millions d’euros à l’été 2015. Non content d’avoir échoué à Marseille, il en fera de même à Newcastle…
Le retour du Jedi
Preuve que le club est alors dans le siphon des chiottes d’une aire d’auto-route, il ne trouve rien de mieux que de rappeler en prêt l’enfant maudit quelques mois plus tard dans l’espoir de relancer l’équipe sans verser une thune. Au sein d’une équipe peu inspirée, Thauvin fait figure d’illuminé, suffisant pour être racheté l’été dernier à des anglais qui le vomissaient déjà au bout de quelques semaines. Amené à être un des leaders de l’équipe Lidl de cette saison, Thauvin semble enfin être capable d’assumer son statut. Des performances intéressantes, des statistiques convenables (4 buts et 2 passes en 17 matches), il n’en fallait pas plus pour redevenir bankable. Si Gomis le voit en bleu, Labrune lui le voit comme l’emblème de l’ère qui s’ouvre… C’est marrant il avait déjà dit ça il y a 3 ans !
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