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L’humeur de Yago : Le jour de gloire…

L’humeur de Yago : Le jour de gloire…

Chaque semaine, je vous propose d’aborder un thème d’actualité sous un autre angle, sans obligation formelle ni aucun tabou. Aujourd’hui, le sujet développé est la finale de la Coupe Davis…

On est pas issu des derniers pâturages bordant les vastes pleines du plat pays du canton de Genève, il est déchiré au schnaps l’helvète ou bien ? En déclarant forfait pour la finale du Masters face à Novak Djokovic dimanche dernier, Roger Federer pensait la faire à l’envers à qui ? Soit-disant touché au dos au point de ne plus pouvoir s’asseoir, tel un taulard dont le séjour à l’ombre aurait mal tourné, le suisse s’est pourtant entrainé sans problèmes cette semaine. Peu surprenant alors de le voir à l’affiche des premiers simples de ce vendredi en finale de la Coupe Davis face à la France (même si la liste peut être modifiée jusqu’à 1h avant le coup d’envoi). Véritable légende vivante du tennis mondial, Roger Federer est une icône intouchable à l’image de gendre idéal…Une réputation justifiée tant que la victoire est au rendez-vous, mais beaucoup moins limpide lorsque les choses se compliquent…Cette manoeuvre, probablement destinée à le préserver pour cette finale et à destabiliser l’adversaire, n’en est qu’une preuve supplémentaire.

Eviter les jurisprudence 2002 et 2010…

Epreuve collective reine au sein d’un sport individuel, la Coupe Davis possède une histoire commune avec le tennis français. Si les tricolores sont parvenus à remporter par 9 fois le trophée dans leur histoire, 6 d’entre eux l’ont été avant 1932… Même Jean-Pierre Pernault n’en a pas été témoin. Plus récemment, les choses se sont bien plus mal passées. En 2002, c’est face à la froideur russe que le rêve bleu s’écrase lors du cinquième set de l’ultime match de la finale. Battu par l’illustre inconnu Mikhail Youzhny après avoir pourtant mené 2 sets à 0, Paul-Henry Mathieu débutera alors une longue dépression qui le verra dégringoler au-dela de la 400e place mondiale… Jouer sous Xanax paraît compliqué. Huit ans plus tard, même scénario et même punition face à la Serbie, lors du cinquième et dernier match. Mickael Llodra est terrassé par le jeune Viktor Troicki, les pleurs incessants qui suivirent lui feront frôler la déshydratation morbide. Pour cette troisième tentative du XXIème siècle, la bande d’Arnaud Clément va devoir faire face à un nouveau dilemme. Quasiment tous résidents en Suisse, les joueurs tricolores prendront-ils le risque de froisser un pays qui leur offre une fiscalité si généreuse ?

Mirka fout le zbeul !

De son côté, le camp d’en face doit lui faire face à d’autres problèmes, à commencer par les relations compliquées qu’entretiennent les deux stars Roger Federer et Stanislas Wawrinka. Tandis que le second cité remettait régulièrement en cause l’investissement du maître dans la compétition il y a quelques mois, les choses semblaient s’être calmées à l’approche de l’évènement. C’était sans compter sur la grande gueule de madame Federer, à l’origine d’un incident diplomatique lors de la demi-finale des Masters entre les deux hommes en manifestant un peu trop fort ses encouragements envers son mari. Niveau logistique, les suisses devront rapidement s’adapter à la terre battue, seulement quelques jours après avoir évolué sur dur. Enfin, on espère qu’ils trouveront devant eux des français affamés et revanchards. Raillés pour leur manque de performances, leurs passages dans des publicités de merde et leur propension à consommer de la cocaïne, ceux que l’on a hâtivement surnommé les « nouveaux mousquetaires » seraient bien inspirés d’enterriner l’appellation par une victoire. Soit autant de raisons de croire qu’à la fin de la semaine, la moustache pourrait bien revenir à la mode dans l’hexagone…

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