L’ancien boxeur est décédé à l’âge de 76 ans ce dimanche 20 avril 2014 à Toronto.
La triste nouvelle est parvenue par le biais des médias américains. L’ancienne gloire de la boxe Rubin Carter s’en est allé à la suite d’un cancer de la prostate contre lequel il luttait depuis l’année 2011.
Un vie mouvementée
En 1964, celui qu’on surnommait Hurricane Carter (l’Ouragan Carter, Ndlr) en raison de sa rapidité et de sa force, l’emportait face aux champions du monde Emile Griffith et Jimmy Ellis dans le cadre des Championnats du monde des poids moyens avant de se faire battre par l’américain Joey Giardello. Deux ans plus tard, en 1966, il est condamné à la prison à perpétuité pour un triple meurtre. Il est en fait accusé d’avoir assassiné trois hommes blancs dans un bar à Paterson (New Jersey). Une accusation qu’il a toujours nié malgré sa condamnation. En 1985, après que son affaire soit révisée, il est finalement libéré. Entre temps, Bob Dylan lui avait consacré la chanson « Hurricane » dans laquelle il prenait sa défense. Son vécu aura également inspiré le septième art puisqu’en 1999, le réalisateur Norman Jewison adapte la vie de l’ancien boxeur au cinéma avec Denzel Washington pour incarner Rubin Carter. Celui-ci obtient d’ailleurs le Golden Globes de la meilleur performance cette année là.
Hurricane Carter contre Florentino Fernandez au Madison Square Garden en Octobre 1962.
J’ai vécu un enfer
L’histoire d’Hurricane Carter est à ce jour considérée comme l’une des plus grandes erreurs judiciaires. À sa sortie de prison, l’homme avait même créer une association visant à oeuvrer pour la libération de David McCallum, un Noir incarcéré depuis 1985 pour un meurtre pas totalement élucidé. « Je serais très surpris de trouver le paradis après cette vie » publiait-il dans une tribune du NY Daily News en février dernier. « …Pendant mes années sur cette planète, j’ai vécu en enfer pendant les 49 premières années, puis au paradis pendant les 28 dernières. Vivre dans un monde où la vérité compte et la justice est rendue, même tardivement, ce monde serait un paradis suffisant pour nous tous« . À méditer.
