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Enquête sur la vraie vie des footballeurs

Enquête sur la vraie vie des footballeurs

Ce corps de métier est bien plus sombre que ce que l’on veut bien penser…

Footballeur est un métier et on a une facheuse tendance à l’oublier… Comme dans chaque domaine, il y a donc le haut du panier, et puis tout le reste. Chez les commerciaux par exemple, il y a les 2% qui dominent la chaine alimentaire mais il y a aussi et surtout ceux qui luttent à vendre des mètres carrés de moquettes à des entreprises en grandes surfaces ou des aspirateurs à des ménagères de plus de 50 ans par téléphone. Le football, c’est pareil, une minorité de privilégiés exposée et une minorité silencieuse bien loin d’avoir le même mode de vie. Rêve de nombreux jeunes, la carrière de footballeur professionnel ne mène pas forcément à l’argent et la gloire, bien au contraire…

Une enquête à l’échelle mondiale

Syndicat mondial des footballeurs, la FIFPro, avec l’aide de l’Université de Manchester, a mené une enquête afin de dessiner le portrait d’une profession marquée par les inégalités dans tous les domaines. Pour se faire, elle a sondé 15 000 footballeurs professionnels évoluant dans 62 pays soit environ un tiers de la profession. On y découvre à quel point, la réalité du métier est loin de ce qui nous est montré dans les médias, à des années lumières du quotidien des joueurs évoluants dans les grands championnats européens. Un système à deux vitesses existe, dans différents domaines.

Un pro sur deux touche moins de 1000 euros par mois

Au niveau salarial d’abord, les aristocrates gagnant plus de 700 000 euros par an ne représentent que 2% de la profession, la plupart concentrée dans les cinqs grands championnats européens ou les championnats émergeants comme la MLS ou les ligues brésilienne et chinoise. Ensuite, la classe moyenne représente 53% des joueurs pros, on les trouve dans des championnats de seconde zone ou en deuxième division au sein des grandes nations de football. Leurs salaires sont bien plus modérés mais leurs conditions de travail restent décentes. Enfin, les moins favorisés représentent 45% de la profession (notamment en Amérique Latine, Afrique ou Europe de l’est), ils gagnent moins de 1000 dollars par mois (945e), sont souvent payés en retard et leurs conditions d’exercice sont loin de respecter le droit du travail.

Pressions, trucages, violences, discriminations et harcèlements

Si on voit souvent le footballeur comme un enfant gâté à qui l’on concède tout, la grande majorité est bien loin d’avoir l’occasion de prendre des décisions libres pour leur carrière. Ainsi, près d’un joueur sur trois dans le monde a déjà subi des pressions pour être transféré ou conservé dans un club. Un sur quinze a déjà été approché pour truquer une rencontre, un sur dix a été victime de violence, un sur douze de discrimination et un sur six de harcèlement. Là où il y a l’argent, il y a également des entourages mal intentionnés. La morale est que ce ne sont pas toujours ceux qui sont sur le devant de la scène qui en tirent les bénéfices et les ficelles.


Alors ? « C’est ça que tu veux pour ton fils ? C’est comme ça que tu veux qu’il grandisse ? J’ai pas de conseil à te donner mais si tu ne veux pas qu’il glisse… »

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