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Domenech VS Dugarry : Le clash est lancé !

Domenech VS Dugarry : Le clash est lancé !

Les deux hommes ne possèdent visiblement pas d’affinités entre eux…

Ca commence à prendre une tournure intéréssante…Tous deux consultants pour la télévision, Christophe Dugarry et Raymond Domenech se sont échangés quelques aimabilités par médias interposés.

Après avoir ouvertement critiqué l’attitude de Layvin Kurzawa face à la Suède avec les espoirs (défaite 4 buts à 1) en le traitant de « débile », Raymond Domenech s’est fait reprendre le champion du monde 98 :« Sérieux, Domenech quoi ! Le mec, en 2008, il demande sa compagne en mariage après l’élimination. En 2010, c’est lui qui est à Knysna, c’est lui qui lit la lettre, qui refuse de serrer la main au sélectionneur sud-africain… La honte du foot, c’est lui qui l’a mise. Que Domenech s’acharne sur un gamin de 20 ans, c’est se foutre du monde ! » a-t-il lâché sur le plateau du CFC.

Toujours attiré par la polémique, l’ancien sélectionneur des bleus a répondu de manière cinglante à l’ancien joueur dans une lettre ouverte dans le Hunffington Post :

« Cher Christophe,

Ah qu’il est loin, l’heureux temps où tu me disais d’un air candide : « coach, est-ce qu’il faut applaudir à la mi-temps » alors que nous arrivions à l’entracte d’une pièce de théâtre ? L’heureux temps où avec les Espoirs, j’avais décelé en toi un vrai talent d’acteur lors d’une caméra cachée pour l’émission Téléfoot !

Je veux d’abord te rassurer, ton talent d’acteur demeure. Mieux, il se confirme à chaque émission où tu apparais. Je ne peux pas croire que tu sois aussi emporté, hargneux, colérique que ce que tu montres. Non, je crois que dans le rôle du méchant donneur de leçons, tu es devenu un virtuose. Je dois t’avouer qu’il est une de tes phrases que je prends beaucoup de plaisir à t’entendre prononcer, au point que je crois qu’elle est ta phrase favorite : « s’il n’y connaît rien qu’il se taise ».

J’ose à peine te dire qu’en matière d’éducation ton passé plaide pour toi. Non je n’ai jamais eu à te gérer quand j’étais ton sélectionneur. Tu étais en avance sur ton temps. Oui déjà, jeune tu étais ingérable.

Ta carrière de footballeur a plaidé pour toi. Tu as fait l’unanimité partout où tu es passé. À Barcelone par exemple. Un très beau transfert que certaines mauvaises langues avaient à l’époque osé qualifier de bide. Cette brillante carrière, faite de technique et de dextérité te permet d’expliquer aujourd’hui à tout le monde ce qu’il faudrait faire… ou pas. Là tu es très performant.

Donc selon tes critères, je n’aurais pas le droit de dire qu’un jeune joueur plein de talent et d’avenir (Layvin Kurzawa) a dérapé sous prétexte que j’aurais moi même médiatiquement dérapé. Pour ce qui me concerne, je te renvoie à mes explications unanimement (ou presque) saluée dans mon livre Tout seul, publié chez Flammarion. Il en existe des exemplaires en poche, si tu ne veux pas te ruiner. En résumé, j’indiquais sans honte mais avec regrets m’être égaré dans ma communication et avoir commis des erreurs.

Parlons donc un peu de toi, si tu veux bien. N’as tu pas été expulsé quelques fois pour des actes de violence sur un terrain? Je te donne une piste : sous ma direction lors d’un France-Suède en Espoirs déjà. Est ce le souvenir de ce grand moment de ta carrière qui ravive ton aigreur à mon égard, je n’ose le croire.

J’aime le football et ses acteurs, moins ses commentateurs c’est vrai. Et pour la liberté de parole certains ont combattu et combattent encore jusqu’à la mort. N’oublie pas, cher Christophe, toi qui as été pendant des années moqué, hué par une bonne partie du monde du foot que tu peux aujourd’hui donner ton avis, aussi maladroit, péremptoire, faux soit-il.

Eh bien, cher Christophe je vais, malgré ton opprobre, continuer à donner mon avis sur un monde que j’ai côtoyé au moins autant que toi. J’ai été comme toi joueur puis plus que toi : entraineur. Dois-je l’évoquer, sélectionneur des espoirs et des A. Ne t’en déplaise, je l’ai été. Sur le terrain et pas sur un plateau de télévision.

En fait, je vais surtout conserver un souvenir de notre algarade. Je sais maintenant que tu lis Le Monde. Puisque tu l’as lu, je ne peux pas croire que tu te sois contenté de on dit, alors tu as compris que l’essentiel du papier concernait l’état d’esprit général des joueurs et la manière pour le sélectionneur des A de gérer l’avenir du football français. Cela dépasse le cadre de ton animosité récurrente à mon égard.

Je sais aussi que ton nouveau métier de critique est moins risqué que celui d’acteur. Tu as choisi ta voie : donneur de leçons. Moi la mienne : après voir été acteur à tous les niveaux, l’observateur attentif que je suis se plait à analyser l’évolution d’un monde. Le monde du foot que j’aime encore. « 

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