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Sneazzy : « Les majors prennent exemple sur notre modèle…» [ITW 2/2]

Sneazzy : « Les majors prennent exemple sur notre modèle…» [ITW 2/2]

Le membre de 1995 a vu son premier album solo nommé Super faire son arrivée dans les bacs le 11 mai dernier. L’occasion de se livrer devant les caméras de Booska-P…

Ca y est, c’est le grand saut ! Alors que 1995 a décidé d’ouvrir une parenthèse afin de permettre à ses différents membres de travailler sur leurs projets solo, Sneazzy en a donc profité pour peaufiner Super, son premier album. Trois ans après l’EP Etes-vous prêt, le jeune homme de 23 ans passe à l’étape supérieur et s’est livré à l’équipe de Booska-P concernant son actualité.

1995 est un groupe de scène

Si les collectifs tels que 1995, L’Entourage ou le S-Crew ne sont pas (encore) de gros vendeurs d’albums, leur omni-présence sur les scènes de l’hexagone, leur attachement à l’indépendance et leur stratégie économique leur permet de se développer progressivement : « On fait les plus grosses scènes avec de bons retours, tous les festivals nous ont fait confiance. 1995 est un groupe de scène, pas qui vend 1 millions d’albums. On a jamais été des gros vendeurs, même si on taff pour je ne sais si on le sera un jour mais c’est pas forcément le but. L’esprit est l’indépendance, prendre l’argent qu’on peut prendre et le réinvestir dans notre art. On a tellement de labels…on s’en sort bien et on est dans l’optique de durer 20 ans, on claque pas notre argent. C’est le nouveau modèle et les maisons de disques prennent exemple sur nous » précise-t-il.

On est très bien entourés

Dans la foulée, Sneazzy nous explique les différences entre une sortie en maison de disque et celle en indépendant :  » Quand tu négocie ton contrat en maison de disques, on ne prend pas les mêmes % qu’en indépendant mais en échange on a d’autre moyens pour la réalisation même si c’est de l’argent que tu dois rendre (ndlr : les avances). Nous, on a l’équivalent d’une boite de prod capable de produire nos sons et nos clips alors qu’on a aucun diplome pour, on a appris sur le tas. C’est totalement ouf…On est très bien entourés «  explique-t-il.

Des mecs nous ont pris pour des bouffons

Particulièrement arrogant dans ses propos, l’artiste explique que c’est du à sa nature : « Le rap a commencé dans des blocks party à base de flambe, il faut de l’égotrip dans les textes ! J’en ai peut-être besoin, c’est comme un combat de boxe, tu as toujours envie de prouver que tu es le plus chaud…Certains rappeurs n’ont pas de couilles, on a été confrontés à certains acteurs de la scène rap française. Quand tu fais du rap tu peux faire croire beaucoup de choses et on a eu cette expérience avec les requins de ce métier. Ca c’est bien fini parce qu’on est des bonhomme et on assume malgré nos dégaines de fils à papa de Paname. Des mecs nous ont pris pour des bouffons. » raconte-t-il.

La vie de ma mère qu’on est des vrais rappeurs !

Alors que le rap prend une tournure parfois inquiétante depuis quelques années, Sneazzy pense pouvoir participer à changer les choses…: « Je considère que le rap est dans un état d’urgence en France. Pleins de gens n’aiment pas 1995, je ne discute pas les goûts et les couleurs mais on a déjà changé les choses à notre arrivée. On a fait écouté du rap à des gens qui n’en écoutait pas, on a obtenu une victoire de la musique alors qu’on ne voulait même pas y aller ! Si certains pensent qu’on est pas des vrais rappeurs, la vie de ma mère qu’on l’est ! On a fait plus d’open mic que les mecs qui sortent des CD’s fait dans leur chambre…On a fait ça dans les vrais règles de l’art. » conclut-il.

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