Le rappeur marseillais est revenu sur son parcours devant nos caméras…
C’est un personnage important dans le paysage du Rap marseillais…En plus de 15 ans de carrière, Redk s’est fait une belle réputation dans tout l’hexagone à travers les projets sortis avec son groupe de toujours Carpe Diem ou encore à travers ses projets en solo ou en compagnie de son ami de longue date Soprano. Amoureux Des mots et de leurs sens, l’artiste a toujours préféré le fond à la forme quitte à se démarquer du modèle de rap apprécié par les médias. Entrevue sans tabou avec un rappeur au sens propre du terme.
Une carrière solo ne faisait pas parti de mes plans
Persuadé par son équipe de la nécessité de se lancer dans une parenthèse en solo, REDK va connaitre une nouvelle manière de travailler qui aboutira à l’album E=2MC’S (2012) avec Soprano et l’album Chant de vision en solitaire (2014) : « Les membres de Carpe Diem ont décidé de faire une réunion à ce sujet…à ma grande surprise car cela ne faisait absolument pas parti de mes plans même si j’étais conscient d’une certaine attente de la part du public. Les autres m’ont poussé à le faire et j’ai fini par me lancer » précise-t-il.
Il faut être fou pour imaginer que je vais faire les ventes de Stromae !
N’appartenant pas au groupe restreint des rappeurs capables de vivre aisément de leur musique, REDK a donc connu un emploi du temps surchargé entre son métier du quotidien, et les séances en studio : « J’ai un travail, je ne suis pas suffisamment fou pour le laisser de côté, il me faut obligatoirement un salaire qui rentre. Dans mon créneau, il faut etre fou pour imaginer que je vais faire les ventes de Gims ou Stromae ! » raconte-t-il.
Mon rap n’est pas ce que le public réclame
Alors que son album chant de vision (sorti cette année) a connu un succès respectable, REDK déplore le traitement médiatique qui lui a été réservé : « Les médias sont une gigantesque carotte…J’ai entendu toutes sortes d’excuses. A l’heure actuelle, mon rap n’est pas ce que le public réclame ! Mais c’est quelque-chose que j’assume totalement. J’ai vachement appris sur l’envers du décors. » confesse-t-il.
La balle est dans le camp des auditeurs
Tandis que le rap tend de plus en plus à miser sur la forme aux dépends du fond, l’artiste croit lui qu’il est encore bon de croire au rap à texte : « Ce type de rap n’a pas le vent en poupe…Aujourd’hui, le public veut un son qui ambiance, qui vend du rêve…Le jour où mes auditeurs prendront conscience que la balle est dans leur camp, tout changera ! De mon côté je ne sortirai plus de projet » conclu-t-il.
