Samedi soir, Seth Gueko donnait un concert dans la mythique salle parisienne de la Cigale… Booska-P y était
Crédit photos : Antoine Brière
Le dernier album de Seth Gueko, Barlou, est sorti le 18 novembre dernier. Exilé en Thaïlande depuis plusieurs années maintenant où il a ouvert son propre bar dans le sombre et réputé quartier de Patong Beach à Phuket, il profite de son passage sur l’hexagone pour ravir ses supporters avec plusieurs dates dans toute la France. C’est dans l’une des plus mythiques salle de Paris, la Cigale, que notre Barlou national a décidé d’ouvrir le bal. Nous ne pouvions pas rater cette occasion.
Samedi soir, il est à peu près 20h15 quand on arrive au 120 boulevard Rochechouard. C’est avec une queue à n’en plus finir, que nous tombons nez à nez. Dans cette dernière, une tonne de Barlous, venue de Paris, de banlieue, du Val d’Oise et de toute la France pour voir le show du Gueko. Les hommes sont en nombre, entre 18 et 50 ans. Les femmes aussi, sont bien présentes, souvent au bras de leurs barbus tatoués. Les enfants quant à eux, se font plus discrets … Et c’est peut-être mieux comme ça.
Quand les lumières de la Cigale s’éteignent, la fosse et les balcons réclament leur Barlou à l’unisson. Aux alentours de 20h45, il arrive sur la scène du bataclan… Mais il n’est pas tout seul. De sa main droite, il prône fièrement sa batte de Base-ball, entourée de barbelés et tachée de sang, plus connue sous le nom de Lucille. Le concert est lancé avec Lucille 2, l’un des plus gros morceau de son dernier album. Les morceaux s’enchaînent, jamais le sol de la Cigale n’a autant tremblé.
Après trente minutes de show intense, il est temps pour Seth d’aller revêtir de nouveaux habits et de se requinquer avec son ami Jack avant la suite du concert. L’heure pour 13 Block, le groupe originaire de Sevran, d’envahir la scène. DeTess, OldPee, Zefor, et Zed profitent alors de 30 bonnes minutes de show dans une Cigale qui affiche complet et où les revendeurs de billets sauvages ont trouvé leur bonheur. Ils en ont profité pour interpréter leur dernier titre, Gobelet, qu’on vous présentait la semaine passée.
Après un show plus ou moins apprécié par les adorateurs du Val d’Oisien, Seth Gueko est de retour sur scène, plus en forme que jamais. À notre grand étonnement, un concert de Seth Gueko, c’est un spectacle à mi-chemin entre le concert et le One-man-Show. Chacun en prend pour son grade, âmes sensibles, évitez les premiers rangs. (Sauf si vous aimez vraiment le whisky, car Professeur Punchline distribue des bouteilles entières pendant le concert)
Tout le monde, y compris son guitariste, un vieux barlou tout tatoué aux cheveux long, qui n’hésite pas à s’offrir un petit solo devant 1500 personnes et à faire le show comme si tout le monde était venu pour lui. Mais le public se prend au jeu et l’acclame comme si ce soir-là, c’était lui la star. Mais il y avait une autre attraction un poil plus sexy qui a attiré l’œil du public pendant quelques minutes, c’est la strip-teaseuse qui dansait derrière le DJ.
Vous l’avez compris, quand Seth Gueko fait un concert, il ne fait pas les choses à moitié. Après un Titi Parisien ravageur qui a très vite endossé le rôle d’un hymne anti-marseillais, l’instru de Comme des Sauvages retentit dans la salle du 18ème arrondissement de Paris, laissant une foule impatiente et excitée. À notre grande déception, Hamza, présent sur le morceau de l’album, n’aura pas fait le déplacement. Seth Gueko assure alors seul le banger de l’album, avec brio.
Après de nombreux rappels, c’est sur une note d’émotion que Seth Gueko clôturera son concert en rendant hommage à Théo, dont l’histoire a ému et révolté la France entière.
