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On était au concert de PNL à Bercy ! [LIVE REPORT]

On était au concert de PNL à Bercy ! [LIVE REPORT]

Un show en direct de Namek, face à une salle comble.

PNL et la scène, c’est une longue histoire qui a débuté il y a quelque temps avec un premier live sur la scène du Yoyo, la boîte de nuit du Palais de Tokyo. Loin d’un quelconque centre d’art, c’est désormais dans les plus grandes salles de l’hexagone que l’histoire du duo s’écrit. Hier soir, Ademo et N.O.S étaient du côté de l’AccorHotels Arena, un lieu qu’on nommait encore Bercy il y a peu. Cependant, la nostalgie n’a aujourd’hui pas sa place dans nos têtes, tant les frères des Tarterêts ont changé la donne, écrasant encore un peu plus les codes d’un rap français qui a muté.

Face à une foule conquise, PNL a brouillé les pistes et signé un show à mille lieux de ce qu’on pouvait attendre d’un concert dit classique. Une messe futuriste avec un public tourné dans le même sens, complètement N’da même sur le sol de la planète Namek. Retour sur une soirée planante, autotunée à souhait, pendant laquelle PNL a fait corps avec ses fans.

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La galaxie QLF est aux commandes

Difficile de motiver ses troupes un soir de semaine. D’habitude, une soirée un mardi rime avec fatigue le lendemain, que ce soit en classe ou au travail. Pourtant, à l’annonce des trois lettres de P.N.L, personne ne se fait attendre. C’est avec une excitation certaine que la foule s’est pressée à l’AccorHotels Arena. Sans surprise, on croise des potes, des rappeurs, des gens du métier, des jeunes, des moins jeunes… Le public est cosmopolite, féminin, en survêtement ou non. La galaxie QLF rassemble comme jamais. A peu de chose près, on assiste au même mélange qu’on peut apercevoir dans un stade de foot. D’ailleurs, on croise même une jeune fille vêtue d’un maillot du PSG floqué « Naha« , c’est dire.

En première partie, ce sont (sans surprise) MMZ et DTF qui assurent le show. Un échauffement parfait pour la suite, deux formations qui, comme PNL, font la part belle aux refrains chantés. Une recette qui fonctionne, le public fait résonner les paroles de Moha et Lazer, puis celles de RKM et RTI. Au niveau de la scénographie, rien de dingue ne vient nous gifler. Pas encore de trace des énormes panneaux visuels croisés du côté de Nantes, Marseille, Lille, Toulouse ou encore Lyon. La salle, déjà pleine depuis un bon moment, bout d’impatience.

Un entracte de 30 minutes, puis une arrivée, enfin !

Après les prestations des groupes issus du 91 et du 94, c’est au tour de l’entracte de faire son apparition. La foule, compacte, doit composer avec vingt minutes de pause. Ce sont finalement trente minutes de répit, montre en main, qui nous seront offertes. Dans la masse, assez dense, on assiste à un premier malaise. Une fille manque d’air, le public, bienveillant, appelle la sécu et s’écarte. Tout rentre dans l’ordre en quelques secondes, la malheureuse se relève, au grand soulagement d’un public attentionné. Enfin, les lumières s’éteignent et laissent place au spectacle, ça commence à crier dans tous les sens

N.O.S et Ademo débarquent sous les « PNL ! PNL ! PNL ! PNL ! PNL ! » d’une salle chauffée à blanc. Les artistes balancent tout naturellement « Paname, ça va ou quoi ce soir ?« . La réponse est évidemment oui, chacun à envie d’en découdre avec Béné, Onizuka, DA, etc… Sur scène, un énorme coeur bat au rythme des sons, le duo parvient à faire la différence visuellement, poussant toujours plus loin son délire. Le rythme cardiaque s’accélère et les morceaux s’enchaînent. Plus d’un an après la sortie de l’album Dans La Légende, la magie planante du duo est restée intacte. Exemple, chaque titre du projet est qualifié par les spectateurs de « meilleur morceau » du groupe, ce qui vous classe le niveau !

Un public N’DA

En plus du coeur présent au centre de la scène, un arbre a été posé un peu plus loin, de quoi s’offrir quelques percées au milieu de la foule. Sur le passage de la fratrie, les cris se font de plus en plus présents. Il faut dire que les deux frères arrivent à en jouer facilement, comme ce moment où N.O.S enlève ses lunettes :

Proches de leur public, ils dialoguent avec la salle qui répond instantanément à chaque demande. Le tout offre un ensemble difficilement descriptible et l’acronyme QLF prend tout son sens. « Que La famille« , c’est bien de cela qu’il s’agit ce soir à Paris. Avant que les spectateurs ne se déchirent les cordes vocales sur le titre Abonné, des bornes d’arcades ont été placées sur scène. Un jeu-vidéo en 2D est projeté sur de gigantesques écrans, « Fight The Drug Dealers« , dans lequel les rappeurs fracassent leurs adversaires. Sur Naha, les acteurs de leur célèbre mini-série débarquent sur ces mêmes écrans. Une troupe qui se pointera face à nous, avec un superbe duel entre Macha « Coca-Cola » Django et son rival Yanis, armé d’un glock.

Drapeau de l’Algérie sur l’épaule

Après l’interprétation d’Uranus, accompagnée d’une planète floquée du sigle QLF en fond, un drapeau de l’Algérie est balancé sur scène. N.O.S le prend et le place sur son épaule tout en sortant « Je vois toujours le même drapeau ». Ademo demande ensuite aux Algériens, aux Français, aux Africains de la salle de se manifester. Paris, dans sa diversité, répond évidemment présent.

Plus tard N.O.S reprend son dialogue avec le public et tend son micro aux spectateurs : « Je dis tout le temps la même chose, QLF, QLF, QLF… Alors maintenant, on dit quoi ?« . Un courageux crie « MAROC ! » et chambre gentiment le rappeur. Il faut dire qu’avec la qualif’ des Lions de l’Atlas au mondial, il pouvait se le permettre. Un dialogue qui sonne le glas de la performance du soir, ou presque. Pour son rappel, PNL balance le très attendu Le Monde Ou Rien, repris par tout le monde. De quoi se quitter de la meilleure des manières.

Dans Luz de Luna, N.O.S rappait « J’monte sur scène, l’impression d’être une bête de foire« . On préférera la qualification de bête de scène.

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