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Niska : « Il ne faut pas oublier d’où l’on vient… »

Niska : « Il ne faut pas oublier d’où l’on vient… »

Le Charo sort Zifukoro, son premier album solo, le 3 juin. L’occasion de s’entretenir avec l’équipe de Booska-P…

Il s’agit désormais de concrétiser… Véritable révélation de l’année 2015, Niska est, à seulement 22 ans, l’un des grands espoirs du rap hexagonal. Après avoir sorti un premier projet nommé Charolife en automne dernier, le boug du 91 arrive cette fois avec un premier album nommé Zifukoro qui sera disponible à compter du 3 juin. Un événement qui a mené l’artiste à s’entretenir avec bonne humeur et sincérité devant les caméras de Booska-P.

Il ne faut pas oublier d’où l’on vient

Se considérant comme un mec de quartier avant tout, Niska prône l’unité entre les communautés :  » C’est malheureux mais il y aura toujours des gens qui ne comprennent pas pourquoi et comment ils sont là. Il ne faut pas oublier d’où l’on vient. Avant d’être noir, arabe, chinois ou hindou, on est tous des banlieusards mis à la même hauteur. En réalité, c’est de là que l’on vient. Ceux qui ne le comprennent pas devraient s’instruire un peu… » explique-t-il avant de condamner l’annulation du concert de Black M aux commémorations de Verdun : « C’est une honte ! Il n’y a pas vraiment de raison, c’est la couleur de peau qui dérange et c’est malheureux… Tout le monde fait comme s’ils ne voyaient pas et si ça continue comme ça on sera toujours obligés d’accepter ce genre de choses. Ca ne pourrait pas arriver aux Etats-Unis…Ca serait des émeutes ! Il faut que les gens se réveillent… Le message envoyé est très violent et très trash… Les rappeurs ne sont pas les bienvenus à s’exprimer là-dessus, c’est un peu délicat, mais d’autres personnes avec plus de pouvoir, pourquoi pas. » regrette-t-il.

Je veux dire aux petits d’éviter de se faire la guerre

Issu d’un département marqué par la violence entre les différents quartiers, Niska appelle à l’apaisement et à la solidarité : « On est trop occupés à se faire la guerre et au final ce n’est pas nos poches qui s’enrichissent. Pourquoi, au lieu d’acheter des armes, on n’utiliserait pas cet argent pour créer des entreprises et faire avancer notre communauté de jeunes de cités qui ont du mal à s’en sortir en France ? Je viens du 91 et ces choses-là sont réelles chez nous… Si je peux dire aux petits d’éviter ça, que ça ne sert à rien… Il faut qu’ils trouvent une vocation ! » conseille-t-il.

Les premières fois où j’allais en studio, je le cachais !

Personnalité très importante dans la vie de Niska, sa mère a eu un rôle prépondérant dans son ascension artistique : « Ma mère a très vite senti que j’avais du potentiel, c’est l’instinct maternel. A la base, c’était à l’école où j’étais chaud ! Elle m’a dit ne de pas lâcher et cet état d’esprit s’est reporté dans la musique. Quand j’ai été les premières fois au studio, à 14 ans, je le cachais ! Sinon elle m’aurait dit d’arrêter mes bêtises, mes ‘yo, yo, bling-bling’ et d’aller à l’école. Ensuite, quand elle a su, elle m’a poussé parce qu’elle a vu que ça me faisait du bien à moi et à ma famille… Je suis le représentant de la famille vis à vis du grand public. Pour arriver là où j’en suis, c’est toute une histoire collective, si je pense que ce n’est que grâce à moi, c’est que je n’ai rien compris ! … Aujourd’hui, je me dis qu’on a fait du chemin, mais ce n’est pas assez ! Il faut avancer et exceller, je suis déjà sur la mixtape ! » annonce-t-il en conclusion.

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