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Mort de Manuel Noriega, le dictateur roi de la drogue

Mort de Manuel Noriega, le dictateur roi de la drogue

Homme fort du Panama de 1983 à 1989, il avait fait de son pays une plaque tournante du trafic de cocaïne, notamment via ses relations avec Pablo Escobar…

Manuel Antonio Noriega est décédé cette nuit à 83 ans des suites d’une hémorragie cérébrale provoquée par une opération d’une tumeur bénigne au cerveau.

Nommé à la tête de l’armée en 1983, il dirige de fait le Panama jusqu’à sa chute en 1989. Agent de la CIA, il collabore étroitement avec les États-Unis durant cette même période. C’est néanmoins cette alliance qui causera sa perte.

Noriega joue en effet un double jeu. Il n’hésite ainsi pas à revendre pour son propre compte certains secrets d’états aux ennemis politiques de l’Oncle Sam alors en pleine guerre avec les régimes communistes.

S’acoquinant au cartel de Medellin, il transforme son pays en plaque tournante du narcotrafic en mettant à la disposition des frères Ochoa, de Carlos Lehder ou encore de Pablo Escobar tout un système bancaire de blanchiment d’argent. Les experts d’alors gratifient ainsi le Panama du titre peu envieux de « narcokleptocracie ».

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Quand Escobar doit quitter la Colombie suite à son ordre de faire assassiner le ministre de la justice Rodrigo Lara, c’est d’ailleurs sur les terres de Noriega qu’il trouve dans un premier temps refuge – Noriega finira cependant plus tard par le trahir, considérant sa présence comme gênante.

Décidant d’en finir avec le dictateur riche à n’en plus finir (la Maison Blanche estimait sa fortune entre 200 et 3600 millions de dollars) qui se proclame « maximum leader » suite à un coup d’état raté contre sa personne en 1988 (et qui accessoirement déclare la guerre aux États-Unis), le président George H. W. Bush fait envahir le Panama le 20 décembre 1989, dans le cadre de l’Opération Juste Cause.

Depuis Noriega a passé plus de deux décennies derrière les barreaux aux Etats-Unis pour des accusations de trafic de drogue, avant d’être emprisonné deux ans en France pour blanchiment d’argent, puis d’être extradé vers le Panama en décembre 2011 où il purgeait trois peines de 20 ans de réclusion relatives pour la disparition d’opposants politiques sous son régime.

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