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Menacé par un ministre italien, l’auteur de « Gomorra » contre-attaque

Menacé par un ministre italien, l’auteur de « Gomorra » contre-attaque

Lâché par le gouvernement italien, Roberto Saviano a répliqué avec violence.

Gomorra, avant d’être adapté au cinéma et sur le petit écran, est surtout une oeuvre littéraire signée Roberto Saviano. Un journaliste qui a enquêté sur la mafia, au risque d’en payer le prix fort, lui qui est depuis dix ans maintenant une des cibles des organisations criminelles de la botte. Protégé par une escorte policière 24 heures sur 24, il pourrait bien être désormais livré en pâture à la Camorra… La faute à Matteo Salvini, un ministre qui joue avec le feu.

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Un ministre qui pose question

Ministre de l’intérieur italien, Matteo Salvini n’en fini plus de faire débat. En cause, ses décisions sur l’immigration, comme sa volonté de ficher les Roms et la fermeture des ports de la Botte aux migrants. Récemment, l’auteur de Gomorra, Roberto Saviano, y est donc allé de sa critique.

Le ministre Matteo Salvini et l’écrivain Roberto Saviano

Comme rapporté par Vanity Fair, Matteo Salvini n’a pas été insensible au tacle du journaliste. Selon lui, l’écrivain et journaliste n’a pas à remettre en cause la politique migratoire de la Ligue du Nord, aujourd’hui au pourvoir. Il a ainsi menacé de retirer à Roberto Saviano son escorte policière, lui qui est condamné à mort par la mafia : « Il semble que Roberto Saviano passe beaucoup de temps à l’étranger, et qu’il est juste d’évaluer la manière dont l’argent des Italiens est dépensé. Les autorités compétentes évalueront les risques que court Roberto Saviano. Il est normal de savoir comment est dépensé l’argent des Italiens. D’ailleurs, j’envoie un bisou à Saviano. »

Saviano répond et ne mâche pas ses mots

Après cela, Saviano a répondu à Salvini avec des mots durs, l’accusant même d’être proche de la mafia calabraise, la ‘Ngrangheta. Il affirme même qu’il aurait volontairement oublié certains agissements de l’organisation criminelle et que son parti La Ligue du Nord avait blanchi de l’argent sale de la « famille » :

« Tu crois que je dois avoir peur de toi ? Bouffon ! Salvini est aujourd’hui connu comme « le ministre de la pègre ». »

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