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Médine sur l’estrade de l’Ecole Normale Supérieure !

Médine sur l’estrade de l’Ecole Normale Supérieure !

Le rappeur du Havre, un conférencier décidément pas comme les autres…

De plus en plus, le rap s’imprime dans la culture au sens noble du terme. Une culture avec un grand C, celle des grands textes littéraires, de l’histoire et du présent de notre société. Si certains voient encore dans le Hip-Hop une simple passion adolescente, force est de constater que son art est devenu un liant pour toutes les générations de français. Dans l’hexagone, le rap est ainsi à la première position de nombreux classements, jusqu’à se faire une place dans les livres d’écoles et autres bancs de l’université. Ce qui n’est pas pour nous déplaire…

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Après PNL à la fac de Saint-Denis, Médine à l’ENS

Après l’université de Saint-Denis qui a récemment fait entrer la musique urbaine dans ses murs grâce à une conférence baptisée « PNL, tournant dans la représentation médiatique du rap en France ? » que nous avions suivi, ce fut donc au tour de l’Ecole Normale Supérieure de faire de même avec sa Master Class nommée « La plume et le bitume ». Invité de la dernière session proposée par l’ENS, Medine s’est prêté au jeu des questions-réponses dans une table ronde totalement inédite.

De Victor Hugo à George Brassens

Le rappeur originaire du Havre a ainsi répondu avec classe à ceux qui pensent que le rap n’est pas soluble dans la tradition des grands textes à la française. De Victor Hugo jusqu’à George Brassens, l’Arabian Panther a balayé le spectre des hommes qui ont fait évoluer son rapport à la littérature et aux mots. Les Inrockuptibles, présents dans l’amphithéâtre pour l’occasion, ont d’ailleurs retranscrit quelques-uns de ses propos :

« Hugo a cassé les codes du théâtre classique avec le drame romantique. Je trouve que cette démarche ressemble au rap : on n’était pas reconnu dans la tradition musicale française, mais on finit par gagner une légitimité. J’aime chez Hugo cette approche qui a consisté à arriver dans le théâtre un mettant un gros coup de pompe dans la porte. (…) C’est comme ça que je me sens Français, à travers la langue, la tradition littéraire, les paroliers comme Brassens. Ce sont les lettres qui m’émancipent et provoquent en moi des décharges émotives« .

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