Actualités Musique

Medine : « La Trap est en train de sauver le Rap… » [VIDEO]

Medine : « La Trap est en train de sauver le Rap… » [VIDEO]

Le Havrais s’est confié devant les caméras de Booska-P…

Il manie l’art du contre-pied… Sans crier gare, Médine a sorti à la surprise générale son nouvel EP nommé Démineurs. Un projet qui marque le retour de l’artiste en indépendant, toujours au sein du label Din Records. A cette occasion, l’artiste a accueilli l’équipe de Booska-p dans sa ville du Havre pour un entretien intimiste sans langue de bois.

Avec le rap des années 90’s, je me fais chier

Alors que dans ce deuxieme épisode, Medine nous emmène découvrir une partie du front de mer de sa ville, il avoue ne pas être de ceux qui trouvent l’inspiration en observant l’horizon: « J’aimerais bien trouver l’inspiration en mode apaisé mais je la trouve dans le feu de l’action, j’aime l’adversité, être piqué au vif pour pouvoir réagir ou sur-réagir, c’est là que c’est intéressant. » explique-t-il. Quant à ses morceaux Reboot et Speaker Corner, Medine reconnait volontier que ça peut être pris comme des titres trap : « Pour moi, la trap est en train de sauver le rap, ça le sauve dans la forme puisque ça va à l’essentiel…Ca fait appel directement à une émotion, ça permet de synthétiser les idées. Le rap des années 90’s m’emmerde aujourd’hui, c’est un peu téléphoné. Mon but à moi est de prouver que sur ces supports là, on peut avoir un discours intelligent et subversif » ajoute-t-il.

Classifier les gens, c’est un sport national en France

Souvent décrit comme un rappeur conscient, Médine réfute cette étiquette qu’on lui a collé : « Les journalistes ont inventé ce terme et au final on fini par se définir comme on t’a appelé dans les médias…Classifier les gens, c’est un sport national en France. Moi je fais du rap hardcore, c’est ce que j’aime depuis le début. Si la trap c’est la meilleure façon de faire du rap hardcore en 2015, je vais passer par la trap ! » argumente-t-il.

La provocation ne sert que si elle débouche sur un débat

Souvent sujette à polémique, la musique de Médine n’a pourtant pas la vocation que certains lui prête : « Quand je sors un morceau, y’a une répercussion médiatique. Après les attentats de Charlie Hebdo on m’a catalogué comme un prédicateur qui lance des thèses radicalistes pour extrémiser les jeunes de banlieue. Alors qu’en réalité j’ai peut-être empêché qu’il y ait d’autres Kouachi…C’est la concept de Démineurs, tu me prends pour un poseur de bombe alors que je démine le terrain. Les médias qui continueront à oeuvrer à charge mais aujourd’hui il y a un cadre juridique qui nous permet de nous exprimer...La provocation ne sert que si elle débouche sur un débat dans une époque de rapports de force. » explique-t-il.

Dont Laïk devrait être étudié dans les écoles

Pointée du doigt, le morceau Don’t Laïk fait pourtant la fierté de son auteur : « On a vu dans ce clip, un appel à la guerre sainte et à la révolte alors que c’est un morceau qui pro-laïc. il devrait être étudié à l’école mais parce que ce sont des noirs et des arabes qui rappent avec une attitude on en déduit que c’est à charge contre la France alors que c’est l’inverse. Il faut sortir du communautarisme social ou ethnique pour faire cause commune. Je suis hermétique au paternalisme. » conclut-il.

Top articles

Dossiers

VOIR TOUT

À lire aussi

VOIR TOUT