Le rappeur Havrais s’est confié devant les caméras de Booska-P…
Il manie l’art du contre-pied… Sans crier gare, Médine a sorti à la surprise générale son nouvel EP nommé Démineur. Un projet qui marque le retour de l’artiste en indépendant, toujours au sein du label Din Records. A cette occasion, il a accueilli l’équipe de Booska-p dans sa ville du Havre pour un entretien intimiste sans langue de bois.
Je n’ai pas fait d’effet d’annonce
Lorsqu’on le questionne sur la sortie surprise de son EP Démineur, Medine nous donne plusieurs éléments de réponse concernant ce procédé utilisé aussi par des artistes comme Drake et Beyonce : « ça m’évite de me pressionner, de me mettre dans des formats de maison de disques, avec 60 jours de promotion, deux clips,… » Ensuite le rappeur explique qu’il fait sa musique pour lui et pour ses proches : « J’ai fait de la musique pour moi même, et ceux que j’aime avant tout !«
L’apparence compte dans le rap
Conscient que l’image renvoyée par les rappeurs influence les auditeurs et notamment les jeunes, Medine revient sur un thème important dans le monde du rap : l’apparence. Les rappeurs aujourd’hui arrivent à dicter une mode vestimentaire que leur public adopte souvent assez rapidement. Il explique : « L’apparence compte dans le rap et l’apparence compte dans la vie en général aujourd’hui. C’est ce que tu renvoies à la personne. C’est censé refléter un peu ton état d’esprit. Je serai un menteur si je te disais que je ne fais pas attention à mon apparence.«
Je n’attaque pas les personnes, j’attaque les idées !
Prêt à discuter de tout avec tout le monde, Medine n’oublie pas pour autant que pour le faire il faut être documenté, renseigné : « Quand tu as la prétention d’être dans une musique qui a des volontés de lutter contre le racisme, du lutter contre le radicalisme, etc, forcément tu te documentes ! » Pour conclure cette troisième partie, le rappeur explique un détail important dans sa manière de raisonner : « Booba c’est mon frère, Kaaris c’est mon frère, Lacrim c’est mon frère (…) j’attaque une idée moi, je n’attaque pas un homme (…) si demain Charlie Hebdo tire sur Booba, je serai entre Charlie Hebdo et Booba.«
