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Medine : « Moi je dis La France, j’y suis, j’y reste ! » [ITW 4/4]

Medine : « Moi je dis La France, j’y suis, j’y reste ! » [ITW 4/4]

Le Havrais s’est confié devant les caméras de Booska-p…

Il manie l’art du contre-pied… Sans crier gare, Médine a sorti à la surprise générale son nouvel EP nommé Démineurs. Un projet qui marque le retour de l’artiste en indépendant, toujours au sein du label Din Records. A cette occasion, l’artiste a accueilli l’équipe de Booska-p dans sa ville du Havre pour un entretien intimiste sans langue de bois.

J’ai perdu des amis dans cette histoire…

A l’origine d’une polémique pour avoir été assister à une conférence de Kémi Seba, Medine explique être un étudiant qui va étudier différents courants de penser sans pour autant être forcément d’accord avec les idées exprimées : « J’ai perdu des amis dans cette histoire là, j’ai oublié que j’étais un personnage public, par conséquent il ne m’est plus permis de faire certaines choses. J’ai été à cette conférence, mais aussi dans la même journée à la fête de l’huma où j’ai conclu ma prestation en disant qu’il ne fallait en aucun cas se radicaliser. Enfin, j’ai fini ma journée à une conférence de Lilian Thuram envers qui Kemi Seba est très critique. Kemi Seba n’est plus comme en 2009, il prône le retour en Afrique et on a des points de désaccords nombreux. Ce qui m’a gêné c’est que des gens viennent nous faire la leçon de manière prétentieuse et paternaliste sur ce que j’ai le droit ou pas de faire. Je fais ce que je veux ! » explique-t-il.

On essaye de faire de l’éducation populaire

Parfois annoncé proche de personnalités telles que Mathias Cardet ou Alain Soral, Medine réfute et estime bâtir sur un autre modèle, le sien : « J’ai déjà des amis, si demain je veux lancer un mouvement, j’appelle Booska-P, je vais voir Kery James et Youssoupha, c’est mes gars. On essaye de faire de l’éducation populaire sur nos frais parce que le système des maisons de disques n’en a rien à cirer. Y’a rien de validé par le système ou pas, j’ai pas attendu Cardet et Soral pour être dans cette démarche et si j’veux lancer quelque chose ça sera avec mes frères d’armes avec qui j’ai commencé. » rappelle-t-il.

Je ne sert pas qu’à divertir

Appartenant à « La ligue » en compagnie d’autres artistes tels que Youssoupha, Kery James ou Disiz…ce projet reste pour l’instant assez flous : « On se fédère avec ceux qui nous ressemblent. Ce qui nous réunis, c’est la volonté de s’émanciper soit à travers la musique, soit à travers des discours. On partage un maximum d’idées mais c’est virtuel, ça sera concret quand on enregistrera l’album mais c’est même pas encore dans les tuyaux. Aujourd’hui, c’est le projet démineurs que j’ai appelé comme ça parce que les rappeurs que nous sommes manipulent des sujets explosifs alors que personnellement je les manipulent pour les désamorcer et développer le débât. Je ne sert pas qu’à divertir, l’art doit pousser à la réflexion. » conclut-il

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