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Jarod : « Je ne suis pas dans la tendance… »

Jarod : « Je ne suis pas dans la tendance… »

Découvrez la 1ère partie de notre interview de Jarod, à l’occasion de la sortie de son nouvel album, « Caméléon ».

Vendredi dernier, Jarod a sorti son 2ème album, Caméléon. La pochette de celui-ci est « assez conceptuelle », sachant que l’acheteur peut se voir en la regardant. « Si les gens m’achètent, sachant que je ne suis pas l’artiste le plus diffusé, c’est qu’ils se reconnaissent en moi », résume le rappeur parisien. Ce nouvel opus est particulièrement éclectique. « Il y a des sonorités électroniques, des rythmiques deep, des trucs rap, d’autres plus old school, des sons calmes, pop… Sur un CD de 18 titres, je n’ai pas pu mettre toutes les couleurs que j’aurais voulu. »


Je n’ai aucun problème à dire à un artiste que je le kiffe

Sur le titre Mélomane, Jarod rappe : « Moi, je ne suis pas dans la tendance mais j’ai grandi avec la Scred », faisant référence au slogan de la Scred Connexion, « Jamais dans la tendance mais toujours dans la bonne direction ». « Ce groupe est un exemple en matière d’indépendance, indique l’ancien membre du label Wati B. Je ne sais même si pas tu les as déjà entendus sur Skyrock. Mais ils ont un vrai public. Je m’apparente un peu à ça parce que je suis indépendant à fond. Sur mon album, rien n’est dans la tendance. Ou alors ce n’est pas fait exprès. » Parmi les autres références de Jarod figure Booba. L’artiste à la barbe rousse avait même écrit une lettre à l’ancienne moitié de Lunatic. « J’ai écrit cette lettre un dimanche matin. J’étais dans une bonne vibe, se souvient-il. Je savais que ça allait créer une polémique. Mais je voulais montrer qu’il n’y a pas de honte à dire à un autre artiste qu’on a grandi avec lui. Et j’en avais marre de voir autant de gens cracher sur Booba. Je crois que c’est le seul artiste de sa génération qui a fait autant de choses pour le rap. C’est bien qu’il l’ait lue et qu’il m’ait donné cette force en retour. Je n’ai aucun problème à dire à un artiste que je le kiffe. »

Je ne réponds pas aux codes de l’ultra-matérialisme d’aujourd’hui

Jarod revient ensuite sur le mode de vie qu’il peut mener au quotidien, en tant que rappeur indépendant. « On a toujours fait cette musique par passion, souligne-t-il. Je ne réponds pas forcément aux codes de l’ultra-matérialisme d’aujourd’hui, aussi bien dans mes clips que dans ma musique. » Depuis ses débuts dans la musique, le jeune homme originaire du 19ème arrondissement de la capitale a vu certaines personnes lui tourner le dos. « Dans tous les milieux c’est comme ça, fait-il remarquer. Des mecs avec qui tu as eu un super feeling à un moment donné peuvent du jour au lendemain faire comme si tu n’existais pas. Je peux accepter qu’on puisse ne pas faire de business ensemble. Mais on peut partir en se serrant la main. Quand j’ai commencé le rap avec la Sexion d’Assaut, c’était mes amis. On ne s’est pas entendu sur le plan du business et on s’est quitté d’une manière un peu bizarre. Je trouve ça malheureux en fait. »

Les gens croyaient que j’avais une embrouille avec Dawala

C’est Jarod qui a choisi de s’émanciper du label Wati B, en devenant son propre producteur. « Quand j’ai dit à Dawala que je voulais produire, il m’a répondu : « Soit tu produis tout seul de ton côté, soit je produis tout. Mais on ne pourra pas faire de co-prod ». Au final, on a chacun les numéros de téléphone de l’autre. On peut s’appeler, il n’y a aucun problème. Quand j’ai sorti ma 1ère mixtape sur ma propre structure, on avait toutes les portes fermées. Alors qu’avant elles étaient toutes ouvertes. Les gens croyaient que j’avais une embrouille avec Dawala ou que je l’avais rotte-ca. C’est à ce moment que j’ai fait le morceau « Dawala ». Et c’est à ce moment que ma carrière d’indépendant et de producteur a vraiment pu commencer. »

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