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Jarod : « Dans le rap, il y a beaucoup de gens faux… »

Jarod : « Dans le rap, il y a beaucoup de gens faux… »

Découvrez la 2ème partie de notre interview de Jarod, à l’occasion de la sortie de son nouvel album, « Caméléon ».

« Jamais dans la tendance mais toujours dans la bonne direction » cette phase appartenant à la Scred Connexion, correspond parfaitement à Jarod qui n’a d’ailleurs pas hésité à la reprendre au sein de son projet Caméleon, disponible depuis le 6 mai dernier. Un deuxième album solo particulièrement éclectique qui a occasionné un entretien sans langue de bois avec l’équipe de Booska-P.

A l’origine, le freestyle devait se faire dans un bon esprit

Compétiteur dans l’âme, fin 2014, Jarod avait proposé à de nombreux artistes de participer à un freestyle, chose qui a vraisemblablement déclenché une guerre d’égo :  » Le freestyle à 10 000 euros n’était pas le truc de base. A l’origine c’était dans un bon esprit. Ensuite Sadek puis Sofiane ont commencé à parler d’argent… Je le sentais très bien mais finalement ça en est resté aux mots. Sadek a mis cette mauvaise ambiance dans le truc, il avait peut-être ses raisons… Sadek n’a pas assumé parce qu’il s’est retiré. Tout ça est une histoire de fierté, ça n’intéresse personne ! C’est dommage que ça ne se soit pas fait, j’aurais aimé repartir avec 40 000e ! «  raconte-t-il.

Je n’ai pas de problème avec Sadek

Ce freestyle a mis quelques tensions entre Sadek et Jarod, le premier reprochant au second de lui avoir publiquement demandé de participer alors qu’il avait déjà décliné l’invitation :  » Je n’ai pas parlé à Sadek depuis 2 ans ! D’autres personnes lui ont proposé en off sans que je le sache donc je lui ai publiquement demandé après… Il n’y avait rien de méchant, je n’ai pas voulu l’afficher ou me foutre de sa gueule, c’est un artiste que j’appréciais. Je ne l’ai jamais insulté, je n’ai pas de problème avec lui… Les réseaux sociaux, c’est malsain, je pense que Sadek a pris le seum en raison des tweets qu’il a reçus… » explique-t-il.

J’ai grandi avec des codes de gangs

Alors que son projet est teinté de narrations d’un passé de ‘voyou’, Jarod explique que ce parcours a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui :  » Quand tu as déjà été mouillé dans de vrais embrouilles, tu réfléchis. On pleure des gens tous les mois, il faut arrêter, ça peut finir en meurtre pour presque rien ! Les mecs qui font du bruit sont souvent ceux qui finissent par pleurer, ils se rangent, ils se mettent à faire la prière… Ils prennent conscience. Quand tu as connu ça, tu apprends à ne pas faire le fou. Il y a des gens avec qui j’ai marché mais qui n’étaient pas comme moi. J’ai grandi avec des codes de gangs… On n’a pas fait les choses dans les règles, on a braqué, on a dealé, on a fait du placard… Selon moi, la majorité des gens manquent de principes. Des gens comme moi, il y en a peu dans le milieu du rap, il y a beaucoup de gens faux… Aujourd’hui, il y a beaucoup de personnes qui se reconnaissent dans ce que je dis, cet album est pour eux » conclut-il.

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