Découvrez la dernière partie de l’interview exclusive de Soprano devant les caméras de Booska-p…
Suite à la sortie de son autobiographie, intitulée Mélancolique Anonyme, parue aux éditions Don Quichotte, et en attendant la sortie de son prochain album, Cosmopolitanie, Soprano s’est livré au jeu de l’interview exclusive devant les caméras de Booska-p. Dans cette troisième et dernière partie d’interview, Soprano suit la règle qu’il s’était donnée : être sincère et authentique. Ainsi, il raconte comment la rencontre avec un chauffeur de taxi lui a fait prendre conscience du fait que lui et les Psy4 de la rime étaient dans leur bulle rap et qu’ils devaient s’ouvrir à un public plus large. Soprano était pris dans un paradoxe : celui de vouloir casser les clichés tout en ne visant que le public des initiés qui était habitué à ce discours, ce qui était déjà un cliché…
Passer un message à quelqu’un qui connaît le message, ça sert à quoi ? Je comprends pas, on est des mythos !
Ensuite, Soprano passe à une période plus sombre de son existence où manque de confiance en soi se mélangeait à la dépression. Ce qui l’a sauvé était un ensemble de facteurs : le rap, la famille, les amis, mais surtout le public ! Il raconte ainsi comment, lors d’un concert en l’honneur de la FF, celui-ci a pris conscience de son rôle et du fait qu’il se devait de ne pas être centré sur sa propre déprime : « Je voyais tout le monde qui connaissait chaque lettre de mes textes ! Et moi, je suis là en train de faire ma dépression ? Alors que regarde ce qu’il se passe… Et là je me suis dit : je suis un égoïste, je suis un putain d’égoïste ! ». Il explique également qu’il y a plein de personnes qui étaient dans son cas et qu’en exorcisant ses périodes sombres, Soprano pouvait aider ces gens-là.
Et là je me suis dit : je suis un égoïste, je suis un putain d’égoïste !
Enfin, Soprano revient sur la dimension collective du rap et de ce qu’il lui apporte, à lui et à ses proches… « L’important c’est que je suis avec mes potes » résume assez bien la vision que se fait Soprano du rap, le rap permet de pratiquer un art, tout en restant auprès de ceux qu’on aime. Il permet également de créer des emplois et d’aider ses amis : « On arrive à embaucher des amis qui vont faire des formations. (…) Avec mes potes on est là et on avance ». Après cette interview pleine d’émotion et de sincérité, on finit avec une touche d’humour : alors Soprano est-ce Messi ou Zidane le meilleur joueur du monde ?
