La longévité dans le rap français, c’est possible : IAM en est la preuve vivante.
Sorti le 22 avril 2013, le dernier album du groupe phocéen rencontre un franc succès et s’est déjà écoulé à plus de 70 000 exemplaires. C’est vrai qu’on est toujours surpris de l’accueil que reçoivent nos albums. « On ne se rend pas vraiment compte quand on les fait : on amène nos chansons, notre projet jusqu’au bout et on ne se pose pas de questions sur l’après. Alors là, oui, on est plutôt satisfaits surtout vu le contexte de la vente de disques actuel », confie Akhenaton à La Nouvelle République, en marge du festival Terres du son qui se déroule jusqu’à dimanche 14 juillet au soir au domaine de Candé à Monts (Indre-et-Loire).
Les ados connaissent par cœur des morceaux très anciens
Formé en 1989, IAM a su traverser les époques, contrairement aux autres groupes pionniers du hip hop en France, qui ont tous disparu. Non seulement le groupe conserve une solide base de fans mais parvient également à s’attirer la sympathie de jeunes auditeurs. « C’est étonnant, réagit Akhenaton. C’est même hallucinant de voir 10 000 personnes devant toi et de constater que les premiers rangs, ce ne sont que des ados qui reprennent tes lyrics en chœur, qui connaissent par cœur des morceaux, parfois très anciens. » « Des trucs qu’on a fait quand ils n’étaient même pas nés », surenchérit Shurik’n. Pendant tout l’été, IAM poursuit sa tournée des festivals.
