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Escobar Macson met le Lingala à l’honneur pour « Malewa Hustler »

Escobar Macson met le Lingala à l’honneur pour « Malewa Hustler »

Escobar Macson vient de sortir le clip d’un morceau rappé en Lingala !

Issu du projet Red Business d’Escobar Macson, le titre Malewa Hustler est interprété quasi-intégralement en Lingala, une langue bantoue parlée en République démocratique du Congo, en République du Congo, et dans une moindre mesure en République centrafricaine. Le rappeur originaire de Villetaneuse (93), qui vient de clipper le morceau, nous en dit plus à propos de cette initiative.

Que signifie Malewa ?

C’est de la bouffe vendue dans la rue en Lingala. Les vendeurs que tu vois dans les rues d’Afrique. Et « Hustler » les gens savent, c’est un terme anglais qui veut dire mac, vendeur de choses pas claires…

Comment a germé l’idée de faire un tel morceau ?

C’était un défi que je voulais relever depuis un petit moment… Je voyais plusieurs artistes issus de la communauté placer de plus en plus de mots en Lingala mais pas de vrai morceau en cette langue de A à Z. L’occasion s’est présentée, l’instru m’a inspiré, voilà. Il n’y a qu’une seule phrase en Français, car je voulais bien insister sur sa signification. J’évoque le cas de certains musiciens du Bled, qui font des rituels un peu chelou. Aller chercher des ossements dans les cimetières, voilà pourquoi j’ai dis « Celui qui cherche le succès dans un tombeau finira dans un tombeau », dans le sens où on dirait que leur formule ne fonctionne pas et se retourne contre eux…

Il n’était pas question de le faire en featuring

C’est un titre qui a une résonnance politique ?

Ce morceau je l’ai structuré comme si « Escobar du bled » raconte ce qui se passe au bled au Escobar en France… et inversement. Je parle de politique, de Sarkozy, des concerts de musique zaïroise interdits par les « combattants de la liberté » qui militent pour la libération du Zaïre, la fin de la guerre dans l’Est du Zaïre. Ils reprochent le manque d’implication des artistes, qu’ils considèrent comme « Pro-Kabila ». Une partie de ces artistes ont été payé par le président pour chanter aux dernières élections, comme Sarkozy l’avait fait avec Gyneco, Miss Dominique, etc. Donc ces artistes sont interdits de se produire en Europe, en France, en Belgique, Hollande, etc. Ils pourraient remplir des Bercy pourtant hein mais non.

Pourquoi n’avoir pas invité d’autres artistes parlant cette langue sur ce titre ?

Il n’était pas question de le faire en featuring. Je voulais le faire seul, parler de choses qui touchent directement la communauté, et j’ai fait en sorte que cela parle à toutes les générations, aux enfants, comme aux parents et leurs parents. En évitant le maximum les vulgarités, car explicite ne signifie pas forcément vulgaire.

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