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Drake versus Joe Budden : le récap’ complet du clash de l’été !

Drake versus Joe Budden : le récap’ complet du clash de l’été !

Plus de deux mois que ça dure ! Au menu : des piques subliminales, des mèmes et des cailloux…

Au départ tout allait bien dans le meilleur des mondes. Drake et Joe Budden, auteur du hit Pump It Up en 2003 (c’est important pour la suite) et membre du super groupe Slaughterhouse faisaient chacun leurs vies pépouze, passant à l’occasion des soirées ensemble à la chicha.

Le new-yorkais appréciant même plus que bien son homologue canadien, comme tend à le prouver ce post Instagram dont la légende se veut on ne peut plus claire : « I love Drake, I’m a fan »

À ses heures perdues Joe Budden (qui ça n’a rien à voir, comme Kendrick Lamar ou feu Mike Jones rappe sans pseudo) anime un podcast sur iTunes : I’ll Name This Podcast Later.

Le 14 mai il chronique VIEWS, le dernier album de Drizzy qu’il trouve (comme beaucoup il faut bien le dire) un peu mou du genou. Sa déception a été telle qu’il dédie l’entièreté de l’épisode 64 à cet opus.

Selon lui, alors que son équipe de production fait le taf, le 6 God manque désormais d’inspiration, stagne lyriquement, et surtout, n’est plus avant-gardiste.

À partir de là les choses vont s’envenimer, et ce notamment grâce à… French Montana.

Le plus innocemment du monde, le Coke Boy poste le 16 mai sur Snapchat un extrait de No Shopping, son single à venir sur lequel Drake est invité et où il ouvre son couplet en kickant en toute décontraction « Pump, pump it up ».

https://twitter.com/booska_p/status/730498707645464576

Joe la joue encore cool pour le moment, façon « wait & see » (après tout la suite du couplet demeure un mystère), même si l’on sent que ça commence à le titiiler.

Le 4 juin, Drake dévoile le titre 4PM in Calabasas que Budden prend cette fois intégralement pour lui, voyant là une suite interrompue de piques subliminales.

Monsieur Pump it Up revient d’ailleurs en long, en large et en travers sur l’évènement lors de l’épisode 68 de son podcast.

Par exemple, lorsque le canadien balance « They whole demeanor just spells envy », il décèle une référence à l’album de Fat Joe, Jealous One’s Envy, dont l’acronyme est J-O-E – selon lui Drake le traiterait donc ni plus, ni moins de « jaloux » et « d’envieux ».

Le 6 God de son côté reste silencieux, ou s’en tamponne le coquillard, au choix.

Le 30 juin, fini de rigoler, le morceau Making A Murderer (Part 1) de Budden atterrit sur la toile.

Long de 6 minutes et 4 couplets, il revient sur les accusations de ghostwritting dont Drake a fait l’objet, et l’accuse comme beaucoup (beaucoup) d’autres avant lui d’être fake et inauthentique.

« My words ain’t ghostwritten I ain’t Drake/ That’s all gimmick I’m authentic I ain’t Drake/ Ain’t nothing wrong with it, only saying I ain’t fake »

Il reproche également au Champagne Papi de s’être inspiré de son style et ressort du placard une vielle pub Sprite une peu chelou.

Et bim !

Sans attendre de réaction de sa cible, Joe revient à la charge le 6 juillet avec une deuxième attaque : Wake.

Le titre même du morceau compile différent jeux de mots difficilement traduisibles en VF : wake (réveil) faisant référence pêle-mêle aux révélations de Joe, à la prise de conscience du public, à la fin de carrière de Drake et à son album VIEWS.

En sus, le MC de Toronto est accusé de copier le flow des Migos sur Versace et d’utiliser un faux accent.

Le 16 juillet No Shopping est disponible en intégralité.

Extrait du couplet polémique : « Pump, pump, pump it up/ She got a good head on her, but I pump it up/ I’m not a one-hit wonder, they know all my stuff/ You let me turn into the n***a that you almost was. »

Ceux qui traitaient Budden de parano en sont pour les frais, Drake s’en prend bel et bien à son rival en le qualifiant de « one-hit wonder ».

Si trois jours plus tard, French Montana assure que Drake n’avait absolument pas l’intention de manquer de respect à Budden, le mal est fait.

Surtout ce qu’entretemps sort le troisième disstrack du new-yorkais, Afraid, qui sample The Resistance, un titre présent sur le premier album de Drizzy Thank Me Later.

Dans la foulée, Joe, qui décidément en a gros sur la patate, tweete que dans cette affaire c’est lui le daron.

Drizzy réagit enfin !

Le 21 juillet sur la scène du Summer Sixteen Tour à Dallas, il lance à la foule : « We got that good energy going on. I should’ve brought Joe Budden up here and let him do Pump It Up one time tonight. Pump, pump, pump it up. F**k them n****s, man. »

Soit à peu près en VF : « L’énergie est bonne ce soir. On aurait dû demander à Joe Budden de venir et de pomper. Que ces renois aillent se faire foutre, mec. »

Joe-Joe, qui apparemment dispose de beaucoup de temps libre, remet le couvert une quatrième fois moins de 24 heures après avec Just Because.

Il déniche même au passage une vieille interview dans lequel Drake déclarait qu’il fait partie des meilleurs rappeurs.

Le 24 juillet le beef prend une nouvelle tournure.

Deux ados supposément fans d’OVO et bien décidés à vivre la thug life au max’ pistent Budden jusqu’à chez lui tout en le filmant sur Snapchat.

Appréciant modérément la chose, ce dernier se met à les poursuivre. En prenant la fuite l’un des deux fragiles s’écrie « Suivez-moi sur Twitter ! Redakidprodigy !!!! »

Les internets immortalisent la scène comme il se doit.

Le rappeur n’en reste cependant pas là et rattrape la fine équipe au volant de sa caisse.

Heureusement pour nos goons 2.0, le vétéran garde son calme.

Cailloux à la main, il les mets néanmoins très cordialement en garde: « Si vous vous repointez dans le quartier, j’en attrape un et je lui fais très mal. » Ajoutant au passage : « On n’est pas sur Internet. Je vous tuerais. »

Ci-dessous la scène filmée en intégralité :

En attendant Drake qui n’en avait pas tant demandé se met à suivre sur Twitter l’un des « assaillants ».

Le 6 God est-il le roi des trolls ?

ET LE GAGNANT EST…

Autant l’été dernier Meek Mill s’était pris une tannée mémorable, autant cette fois-ci le verdict est plus mitigé.

S’il n’est pas passé loin du KO (et du ridicule) après avoir balancé 3 morceaux sans obtenir la moindre réponse, Joe Budden a réussi in fine à attirer l’attention de Drizzy et ainsi à se refaire une petite santé médiatique.

Plutôt beau joueur, il s’est même amusé des caricatures dont il a fait l’objet sur le net.

Le clash est pour le moment resté plutôt bon enfant et n’interdit pas une possible réconciliation des deux rappeurs – là encore au bénéfice de Joe.

Toujours est-il que pour Drizzy n’a pas encore passé la seconde, et lorsque que l’on sait la puissance de feu dont il peut faire preuve sur le net, Joe Budden pourrait vite regretter son acharnement.

Affaire à suivre.

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