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Doc Gynéco : « Le Rap est en train de remplacer la variété ! »

Doc Gynéco : « Le Rap est en train de remplacer la variété ! »

L’homme fait son retour sur le devant de la scène et devant les caméras de Booska-P…

Crédits photo : David Delaplace

Cela fait bien longtemps que l’on est pas allé voir le docteur… 20 ans après la sortie de l’album Première Consultation, Doc Gynéco fête cet anniversaire avec la manière en proposant à son public une réédition du projet (15 Avril) ainsi qu’une tournée événement à travers toute la France. Un retour sous les projecteurs riche en actualités qui a mené l’artiste à accorder une interview teintée de bonne humeur à l’équipe de Booska-P.

Il y a un vide dans l’évolution du rap aujourd’hui

Plutôt inattendu, ce come-back artistique du Doc a fait l’événement sans vraiment avoir été calculé :  » Ce n’est pas de ma faute, ce coup n’était pas prémédité ! Depuis quelques années, il y a un vide dans l’évolution du rap, elle s’est un peu arrêtée avec l’arrivée de la nouvelle génération. Le public est responsable de mon retour. Les gens, d’une manière générale, ne trouvent pas leur compte dans ce qu’on leur propose aujourd’hui. On est les prochains papis du rap alors qu’à 20 ans je me disais que j’arrêterais à 30 ans… J’ai essayé de faire autre chose mais je n’ai pas réussi. » explique-t-il.

Ils vont continuer à nous ghettoïser

Précurseur en tant que premier trait d’union entre le monde du Rap et celui de la variété, Doc Gynéco a depuis vu les choses évoluer :  » Je suis allé vers la variété pour faire connaître le rap à tous mais aujourd’hui ce n’est plus la peine, le rap est partout ! Je pense que le hip-hop est en train de remplacer l’ancienne variété mais ils ne vont pas nous laisser leur place comme ça et ils vont continuer à nous Ghettoïser. » regrette-t-il.

Avant, on regardait plus le talent que le CV


Peu de temps après sa première apparition sur le projet du Minister Amer nommé 95200, Doc Gynéco rencontre directement le succès commercial avec ce premier album, une évolution brutale :  » A l’époque, les maisons de disques jugeaient les artistes différemment. Avant, on regardait le talent plus que le CV, c’est le contraire aujourd’hui. Personnellement, j’ai un problème avec la manière de penser de l’industrie. Aujourd’hui, les maisons de disques multiplient les signatures à 5000 ventes pour maximiser leurs profits tandis que l’artiste n’est payé que sur peu de disques vendus. » dénonce-t-il.

On était des scarlas, on n’a jamais été dans les valeurs du Hip-Hop

Alors que le Secteur Ä était parvenu à quelque peu inverser le rapport de force avec l’industrie du disque, Gynéco explique pourquoi les choses n’ont pas pu aller jusqu’au bout :  » On pensait qu’en tant qu’artistes on n’avait pas le temps de s’occuper de l’aspect business donc on a tout délégué à des gens qui ont fait ce qu’ils ont fait. J’ai vraiment du mal à me vendre facilement. J’ai toujours été un précurseur, quand je fais les choses, elles paraissent folles mais aujourd’hui ça suit. J’ai fait beaucoup plus pour le hip-hop en France que ceux qui se disent être les dépositaires du truc. J’ai fait du bon boulot. Nous, on était ‘scarlas’, on n’a jamais été dans les valeurs du hip-hop. Quand on a essayé de changer, on s’y est mal pris… Il y a eu beaucoup de confusion. Vous ne saurez jamais qui sont vraiment les autres membres…Moi je suis le seul à être dans la vérité. » constate-t-il en conclusion.

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