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Damso : « On n’est pas dans un monde de bisounours, la vie est dure. »

Damso : « On n’est pas dans un monde de bisounours, la vie est dure. »

Le rappeur bruxellois sortira Batterie faible, son premier album solo le 8 juillet, l’occasion pour lui d’échanger avec l’équipe de Booska-P…

Le rap n’a pas de frontières… Fer de lance du rap belge, Damso connait une ascension fulgurante ces dernier mois. Une évolution qui le mènera à sortir Batterie faible, son premier album le 8 juillet prochain. Révélé par sa collaboration avec Booba, l’artiste n’est pas un nouveau venu dans le milieu. Devant les caméras de Booska-P il a évoqué son parcours et son actualité avec la même aisance que derrière le micro.

Avant le 92i, ma vie, c’était déjà le travail

Si le 8 juillet Batterie Faible sera disponible, ce premier album a connu un parcours particulier : « J’ai travaillé ce projet comme une mixtape, je l’ai travaillé assez vite. Universal m’a demandé de pousser les chose plus loin. C’était spontané, c’était chaud, moi aussi. J’étais inspiré après le Bercy avec Booba, j’ai bossé et je me suis laché, je ne me suis pas posé de question, c’est mon boulot. » explique-t-il avant d’évoquer son histoire avant B20 .  » J’ai toujours rappé, mais je ne sortais pas beaucoup de sons, je voulais arriver au bon moment, il fallait que je sois prêt. Avant le 92i, ma vie c’était déjà le travail. J’ai sorti le projet La salle d’attente en 2014 pour ceux qui me suivaient mais je ne me sentais pas encore au top » raconte-t-il.

Même Stomae a du péter en France pour exister

Rappeur mais aussi beatmaker, Damso a su évoluer par lui-même en totale indépendance : « J’avais un label de quartier, on essayait de se débrouiller, je faisais partie d’une bande de passionnés. L’indépendance, c’est bien quand tu perces sinon tu es vu comme un marginal qui ne sert à rien. En Belgique, si tu n’atteins pas le marché français, tu es foutu ! Même Stromae a du péter en France. On a des artistes très talentueux mais le pays est tellement petit (…) Avec Hamza, on s’est rencontré en studio, la police arrive avec les chiens, ils nous fouillent, ont fait une perquisition. Ca rapproche, du coup on a fait plusieurs sons ensemble et on en fera d’autres. J’ai envie de pousser le rap de chez moi, c’est simplement un problème de visibilité, comme ce qui s’est passé avec moi. » se rappelle-t-il.

On peut kiffer sur un son de merde

Malgré ses 24 ans, Damso a une vision très mature et réaliste du rap actuel :  » Je suis conscient qu’on peut kiffer sur un son où l’artiste raconte de la merde mais il y a aussi plus que ça. Je ne m’imagine pas rapper sur scène un son que je n’aime pas, ça doit me parler. Moi je raconte les choses de la vie et la vie est dure. Il faut arrêter de croire qu’on est dans un monde de bisounours. Mon rap c’est ça. » ajoute-t-il.


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