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Chronique : On a écouté PDRG de Rohff !

Chronique : On a écouté PDRG de Rohff !

Nous avons écouté en avant-première l’album PDRG de Rohff…

Tout vient à point à qui sait attendre et c’est indéniablement comme un trophée que le septième album de Rohff nommé PDRG est à aller saisir à partir du 23 septembre prochain après une (très longue) attente de près de 3 ans. Bien sûr, il y a eu les extraits dévoilés au compte-gouttes depuis maintenant près de 12 mois, et les quelques titres satellites qui les ont précédés… Malgré tout, nombreux sont ceux à s’être impatientés du retour du comorien sur un album. De cette période d’absence a pu naître certains doutes, plus ou moins légitimes, autour de ce projet tant attendu… Un scepticisme balayé dès les premières tracks et qui ne reprendra pas racines de sitôt. La raison ? Un double album de 26 titres (le 3ème de la carrière de l’artiste) survitaminés où Housni ne lâche pas son auditeur d’une semelle du premier au dernier souffle de beat… Une performance singulière à laquelle l’artiste nous avait toutefois déjà habitué par le passé.

L’ascenseur émotionnel !

Simple coïncidence ou véritable message subliminal, en scindant son projet en deux saisons, Rohff a visé juste tant ce dernier est géométriquement organisé et rythmé à la manière d’une série américaine. Dès l’entame, le décor est planté et les pendules remises à l’heure. A travers les morceaux King et P.D.R.G, titres égotrip par excellence, le vitriot place immédiatement son auditeur dans l’univers contenu dans l’album. Une fois le contexte posé, Rohff se dévoile de manière plus profonde au fil de morceaux intimistes à l’image des Maudit, Instable et Futurs nouveaux amis où l’artiste aborde sans concession ni détour les aléas de son quotidien et ses difficultés à y trouver épanouissement total et sérénité complète.

Soudain, changement brutal de ton avec un titre empreint de légèreté, sorte d’ovni en guise d’entracte ou de césure : Zlatana. Un Starfuckeuse version 2.0 où l’artiste aiguise une nouvelle fois ses rimes pour dénoncer les dérives de certaines… Ici se trouve le cœur de l’intrigue. Après nous avoir infligé un ascenseur émotionnel aussi agréable que déstabilisant, Housni enfonce le clou avec l’enchaînement de trois tubes en puissance que sont J’accélère, l’Oseille et Mon son… Un tour de force musical destiné à se retrouver rapidement en rotation sur les ondes. Il est alors l’heure de clore ce premier chapitre… Pour ce faire, Housni a manifestement souhaité retourner à ses premiers amours, le rap de rue pur et dur, à travers les morceaux N Double A (hommage à NWA) et Embrouilles (feat TLF). 50 minutes sont écoulées… Mi-temps. Simplement ce qu’il faut pour recouvrer ses esprits car la boucle est encore loin d’être bouclée…

Rappeurs, footballeurs… pas de jaloux !

Si la saison 1 possède la structure architecturale d’un véritable album dont la densité et la qualité auraient amplement suffit à donner satisfaction à nombre d’artistes, la saison 2 possède, elle, un profil aussi différent que complémentaire. Visiblement décidé à se faire plaisir et à offrir à son public le meilleur de lui-même, Rohff ressort les gants pour un second round particulièrement musclé. Moins organisé que le premier, ce chapitre est sans aucun doute le plus intensif. Ici, plus de calcul : les coups, les chevaux et les nerfs sont lâchés… Les morceaux s’enchaînent, les punchlines pleuvent au rythme des piques adressées à ses adversaires ou ex-compagnons de route. Un tsunami d’énergie en ressort, probablement synonyme de centaines d’heures de travail et de longues nuits d’insomnies. Un ensemble aussi dense qu’équilibré qui se conclue idéalement avec le désormais classique Dounia, véritable ruban venu enlacer le projet. La période des fêtes est avancée cette année, le père noël ne veut plus descendre…

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