Pour son retour sur le devant de la scène hip-hop, l’ancien membre du groupe Sniper s’est livré sans langue de bois devant les caméras de Booska-P…
C’est un timbre de voix impossible à oublier qui a cruellement manqué au rap français ces dernières années…Depuis 2007, Blacko a entrepris un virage artistique et spirituel qui l’a éloigné du milieu musical qu’il avait connu avec le groupe Sniper. De longues années d’absence dans le monde du Rap qui ne l’ont pas plongé dans l’oubli, bien au contraire. Alors qu’un EP et un album sont au programme pour 2015, ce retour au premier plan suscite un engouement important auprès d’un public conquis depuis déjà longtemps…
A l’époque, les morceaux égotrip, on appelait ça « morceau branlette »
L’ex-membre des Sniper revient sur sa conception de l’egotrip : «Le mot egotrip c’était un gros mot pour nous (…) A l’époque, les morceaux egotrip, on appelait ça « morceaux branlette » (…) aujourd’hui les morceaux à thèmes ça n’existe presque plus dans le Rap.»
Je me suis retrouvé devant un producteur qui m’a dit « t’es mort sans Sniper »
Blacko parle des conflits juridiques qui l’ont opposé à son ancien producteur et qui l’ont empêché de sortir des projets musicaux durant quelques années : «Je me suis retrouvé devant un producteur qui m’a dit « t’es mort sans Sniper, le reggae c’est de la merde, personne n’en veut » (…) Ben J’ai foutu mon album sur le Net gratuit, parce que pour moi la musique c’est un oiseau.»
Aujourd’hui l’image prime plus que le son
Blacko évoque aussi la mutation du Rap qui s’est industrialisé : «Aujourd’hui l’image prime plus que le son. C’est comme ça, parce que tout devient « formatage publicitaire ». (…) avant le Hip Hop était vraiment à nous, aujourd’hui, non…»
