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10 mythes complètement faux sur les armes au cinéma

10 mythes complètement faux sur les armes au cinéma

Vous ne verrez plus jamais les films d’action du même oeil…

Rien de plus cinématographique que les gunfights, et pourtant rien de plus faux.

De La Horde Sauvage de Sam Peckinpah à Heat de Michael Mann, en passant par À Toute Épreuve de John Woo, l’histoire du septième art est rythmée par ces scènes cultes qui sentent bon la testostérone et la poudre à canon.

Bien que magnifiquement filmées, ces fusillades défient de A à Z toutes les lois du réalisme le plus élémentaire. La preuve par 10.

« Hollywood nous berne ! »

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#1 – Tirer, ça s’apprend

Vu dans : Menace 2 Society, The Wire, L’Impitoyable…

Tenir son gun à une main ou de travers donne certainement l’air cool, mais question précision et efficacité il faudra repasser.

Le maniement des armes obéit à des règles précises. Visée, inclinaison, respiration, posture… il ne suffit pas d’avoir un calibre dans les mains pour toucher sa cible – sans parler des aspects plus techniques comme savoir charger, faire correspondre les balles ou entretenir son arme.

Voilà pourquoi dans la vraie vie, apprentis gangsters et gang members se blessent les uns les autres et tirent sur les passants aussi souvent qu’ils atteignent leurs ennemis.

#2 – Les armes automatiques ne font pas feu à volonté

Vu dans : Commando, Scarface, Rambo 2…

Personne ne se retrouve jamais à court de munitions dans un film d’action. Et lorsqu’Arnold balance la purée avec son M16, mieux vaut ne pas être dans sa ligne de mire.

Et pour cause, les armes automatiques tirent incroyablement vite : 700 cartouches à la minute !

Sachant cependant que des fusils d’assaut comme le AK-47 ou le M4 Carbine ne disposent que de 30 balles, à trop laisser son doigt appuyé sur la détente une rapide règle de trois nous renseigne qu’ils devraient être rechargés toutes les 3 secondes !

Raison pour laquelle les armes semi-automatiques sont préférées au combat.

#3 – Les silencieux ne servent pas à grand-chose

Vu dans : Ghost Dog, No Country For Old Men, James Bond

Lésions auditives et acouphène sont les blessures les plus fréquentes chez les vétérans de guerre. La poudre explosive fait en effet du bruit, beaucoup de bruit.

Un coup de feu atteint en moyenne 150 décibels – soit le bruit d’un jet. Le genre de bruit qu’il suffit d’entendre une seule fois pour causer des dégâts irréversible aux tympans – raison pour laquelle les salles de cinéma ne reproduisent pas à l’identique le volume sonore des fusillades.

Et ce n’est pas un petit tube en métal qui va venir changer la donne.

Les silencieux bien que conçus pour diminuer la vitesse du gaz qui propulse la balle, ne réduisent le bruit d’une arme que de 10 à 20% maximum, ce qui correspond au volume d’un marteau piqueur…

#4 – Personne ne court plus vite que les balles

Vu dans : Le Parrain 2, Die Hard, Matrix, L’Arme Fatale 4…

Le temps de trajet d’une balle entre une arme et sa cible s’élève à 231 millisecondes à 180 mètres, 597 millisecondes à 460 mètres et 1791 millisecondes à 1 100 mètres.

Le temps moyen de réaction d’un être humain qui évite un projectile se situant dans les 490 millisecondes, cela signifie donc que pour éviter une balle, le tireur devrait être posté à 366 mètres.

Problème, le flash qui annonce un coup de feu n’est plus visible après 183 mètres.

#5 – Mais pourquoi tant de clics ?

Vu dans : Reservoir Dogs, Face/Off, Payback…

À chaque fois c’est la même rengaine : quand la tension monte, les protagonistes arment leurs flingues en appuyant sur le chien (la pièce mécanique qui sert à percuter l’amorce de la cartouche).

À l’écran cela donne ce « clic » reconnaissable entre mille. Une façon de signifier au spectateur que les armes sont prêtes, qu’il va y avoir du sport.

Sauf qu’excepté les westerns cette routine ne sert à rien : à l’ère moderne les pistolets sont déjà prêts à servir et il suffit d’appuyer sur la gâchette.

#6 – Les balles ne se déplacent pas en ligne droite

Vu dans : Wanted, L’Arme fatale 4, American Sniper…

S’il n’est évidemment pas possible de courber volontairement la trajectoire d’une balle (qui sort du canon à une vitesse de 1 000 mètres par seconde tout en tournant sur elle-même plusieurs milliers de fois), un peu comme un ballon de foot, plus la distance est grande moins elle se déplace de façon linéaire.

La résistance du vent, la pression atmosphérique, l’apesanteur, et même la gravitation de la Terre sont à prendre en considération pour qu’un tir ne dévie pas. Un sniper tient ainsi plus du mathématicien que du gamer.

Tout cela sans oublier que les balles sont également très sensibles aux impacts et rebondissent au moindre choc (parois, sol, os du corps humain…).

#7 – Les gilets par balle sont (quasiment) inutiles

Vu dans : Retour Vers le Futur, Pour une poignée de dollars, Mr & Mrs Smith…

Depuis les années 70 les gilets pare-balles ne sont plus composés d’acier (!) mais de Kevlar, une fibre synthétique conçue à l’origine pour le renforcement des pneus. Beaucoup plus légère et flexible, ce type de protection peut se porter sous les vêtements.

Reste que ces vestes qui protègent efficacement des armes de poing, sont à oublier en cas d’agression au fusil d’assaut.

Et quand bien même la victime porterait un gilet de l’armée américaine (qui pèse plus de 16 kilos), ces deniers ne sont efficaces que si le tireur est situé à plus de 14 mètres de distance.

Au pire vous pouvez toujours vous protéger derrière une porte de voiture… ah non, ça aussi ça ne marche absolument pas.

#8 – Tenir une arme dans chaque main ne rime à rien

Vu dans : The Killer, The Expandables, Usual Suspects, Invasion USA…

Se ballader un gun dans chaque main ne manque pas de souag, mais dans les faits ce n’est pas très pratique.

D’une part parce qu’on ne peut pas viser correctement deux cibles différentes (la faute à ce foutu système optique), et de l’autre parce que plus concrètement il n’est pas possible de recharger.

#9 – Les balles ne provoquent pas d’explosions à tout va

Vu dans : Nicki Larson, Desperado, The Killer, Bad Boys…

De un, les balles ne provoquent pas d’éclair ou de flemmes car elles sont composées principalement de cuivre ou d’alliages à base cuivre, un métal justement reconnu pour ses propriétés anti-étincelantes.

De deux, tirer sur réservoir de voiture rempli d’essence ne le fait pas exploser. Et pour cause les constructeurs automobiles, peu friands de procès concernant la sécurité de leurs modèles, ont pris soin d’éviter au maximum ce genre d’incidents.

#10 – Lorsque l’on meurt, on tombe (et c’est tout)

Vu dans : La Horde Sauvage, La Haine, Django…

Les tirs projettent-ils leurs victimes plusieurs mètre en arrière ? Si l’on en croit Michael Bay, Sam Peckinpah et consorts, oui. Et pas qu’un peu.

En réalité même une munition de calibre 0.50 conçue pour les mitrailleuses lourdes (du genre « balle pour sangliers ») n’a pas la puissance pour faire valdinguer un corps humain. Si tel était le cas, le tireur serait lui aussi envoyé au sol.

L’effet d’une balle qui perfore de la chair humaine ressemble plus à celui un piercing. Pas très spectaculaire certes, mais efficace.

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