Dossiers

7 remakes qui n’auraient jamais du voir le jour ! [DOSSIER]

7 remakes qui n’auraient jamais du voir le jour ! [DOSSIER]

Notre sélection des remakes à éviter à tout prix.

Il est parfois difficile d’innover et de se réinventer pour rester au top au fil des années. Le cinéma en témoigne, tant il a connu au fil de sa longue existence de nombreuses révolutions et mouvements novateurs. Du cinéma parlant à l’avènement des blockbusters en passant par la Nouvelle Vague, le 7ème art a tout connu au point qu’on a aujourd’hui du mal à voir comment continuer à avancer dans une nouvelle direction pour satisfaire le cinéphile.

Une nouvelle tendance semble pourtant symptomatique dans le cinéma du 21ème siècle : récupérer une ancienne oeuvre pour la réadapter dans une nouvelle version plus moderne. En bref, faire du neuf avec du vieux. Une manière de donner une seconde vie à un patrimoine cinématographique déjà bien rempli ou une manière de déguiser le manque d’inspiration ?

On ne va pas vous mentir, on fait partie des sceptiques par rapport à cette mode du remake. Cela a bien sûr donné lieu à des films qui font oublier l’original comme L’Armée des Douze Singes de Terry Gilliam (remake du court-métrage français La Jetée) ou Scarface de Brian De Palma (reprise du film éponyme de 1932). Mais la vérité, c’est que les remakes sont la plupart du temps des métrages pas terribles qui ont tout ou presque à envier à l’oeuvre de base. Pour que vous ne tombiez pas dans le piège, on a passé en revue les plus gros échecs du genre pour vous servir notre liste des pires remakes de l’histoire :

Death Note, d’Adam Wingard (2017)

Remake de Death Note, de Tetsuro Araki (2008)

Celui-là, impossible de passer à côté tant Netflix en a fait la promo ces derniers mois. Et après visionnage, une question nous vient à l’esprit : « T’as foutu quoi Adam ? ». Ce Death Note est un cas un peu particulier puisqu’il reprend le concept du manga et de la série en prenant pas mal de liberté. Beaucoup trop même. Le film d’Adam Wingard, c’est un scénario simplifié au maximum pour le rendre plus grand public mais qui devient incohérent, un Light sans charisme, des scènes gores qui ne servent à rien sinon à liquider le budget du film… On va s’arrêter là. L’argument avancé du « il faut se détacher de l’oeuvre originale » nous fait également tiquer. Pourquoi reprendre Death Note s’il faut le regarder sans penser à Death Note ? A ceux qui hésitent encore à se mater cette adaptation, on vous le dit : passez votre chemin.

À LIRE AUSSI 
Déjà une suite pour le Death Note de Netflix ?

La Planète des Singes, de Tim Burton (2001)

Remake de La Planète des Singes, de Franklin J. Schaffner (1968)

Que ses fans se rassurent, on ne remet pas en cause le talent de Tim Burton. C’est justement parce que sa carrière est ce qu’elle est qu’il faut souligner quand il se rate. Et sa Planète des Singes est un sacré fail. Lui qui nous a habitués à un univers visuel si personnel et affirmé nous sert ici un film plus que banal. La psychologie et la morale sur le rôle des hommes de l’original sont complètement zappées pour favoriser des scènes d’actions foireuses. Ainsi, entre des singes qui passent leur temps à gueuler et des combats bien lourds, les 2h paraissent très longues. On se retrouve face à un film assez ridicule en plus d’être pas franchement intéressant, qui fait tâche dans la filmographie si singulière de Tim Burton.

À LIRE AUSSI 
Déjà une suite pour le Death Note de Netflix ?

Robocop, de José Padilha (2014)

Remake de Robocop, de Paul Verhoeven (1987)

Décidément, reprendre des films de Paul Verhoeven n’est vraiment pas une bonne idée… Après le remake de Total Recall, une autre production culte du cinéaste se fait massacrer en 2014 avec Robocop. Pourtant le film commençait pas mal. Une première partie axée sur la morale, la place de la machine et la psychologie du flic robotique certes un peu longue mais où on se dit qu’on a peut-être échappé au carnage. Puis plus rien d’intéressant. On assiste à une succession de scènes d’actions qui ne tiennent pas du tout en haleine, de personnages caricaturaux et surtout à une modernisation inutile de l’univers de base avec des effets spéciaux de partout. Peut-être pas le pire remake de cette sélection mais un film qu’on va très vite oublier.

New York Taxi, de Tim Story (2004)

Remake de Taxi, de Gérard Pirès (1998)

Autant vous l’annoncer tout de suite, on a ici affaire au pire nanar de notre sélection. Le pire du pire des remakes. En voyant le succès français du premier volet de la saga Taxi, nos chers amis américains se sont persuadés qu’eux aussi pourraient exploser le box-office en reprenant grossièrement le même concept. Ils ont en plus eu la brillante d’idée de rendre le film « plus américain » : un taxi plus tuné, des scènes d’actions plus spectaculaires, des dialogues plus vulgaires et même un respect de la parité puisque c’est Queen Latifah qui reprend le rôle de Samy Naceri. Avec quand même un problème, c’est que le film est vraiment naze. À aucun moment on ne rigole, ce qui est quand même fâcheux pour une comédie.

À LIRE AUSSI 
Déjà une suite pour le Death Note de Netflix ?

Total Recall : Mémoires programmées, de Len Wiseman (2012)

Remake de Total Recall, de Paul Verhoeven (1990)

C’est avec ce genre de films qu’on se rend compte que partir d’une même idée peut aboutir à deux films complètement différents. Len Wiseman l’a appris à ses dépens en sortant Mémoires programmées, une sorte de « Total Recall pour les nuls » où le réalisateur cherche à simplifier au maximum l’intrigue du long-métrage d’origine. Sauf que vous vous en doutez, en vulgarisant le plus possible un film de science fiction assez complexe, on finit par se retrouver avec un film d’action bourrin sans personnalité, bien loin de son modèle et qui tend limite par moment vers la parodie. Surtout, ce Total Recall : Mémoires programmées a réussi l’exploit de totalement supprimer l’un des éléments forts du premier film : l’ambiguïté constante entre rêve et réalité. Bien joué Len.

Psycho, de Gus Van Sant (1999)

Remake de Psychose, d’Alfred Hitchcock (1960)

On ne le présente plus, Alfred Hitchcock est un des cinéastes dont on parlait déjà il y a 50 ans et dont on parlera encore dans 50 ans. Au moment de s’attaquer au film culte Psychose, Gus van Sant monte dans le game grâce au tout récent Will Hunting. Pour ce remake, il ne confirme pas les attentes. Loin de là. Il faut dire que sa copie plan par plan de l’oeuvre d’Hitchcock en y ajoutant la couleur et avec un nouveau casting n’est pas l’idée du siècle. On pourrait penser qu’un remake aussi proche de l’original serait un bon film, ce serait sous-estimer la part de la création dans le succès d’un long-métrage. En voulant copier le film d’Hitchcock, Gus van Sant offre une production sans touche personnelle et sans âme, très loin de l’intensité de l’original et qui n’apporte rien de nouveau.

Old boy, de Spike Lee (2014)

Remake de Old Boy, de Park Chan-Wook (2004)

On le sait, Spike Lee excelle quand il s’agit de dénoncer, de créer des films engagés sur le thème de la discrimination raciale ou des oppositions sociales. Pour le reste… Il décide en 2014 de revisiter le film coréen culte Old Boy, lui-même adapté d’un manga. Et il aurait clairement pu nous épargner ça. La différence culturelle n’a jamais semblé aussi évidente qu’entre ces deux longs métrages. Le cinéaste nous sert une soupe puritaine à l’américaine où tout est plus gentil, plus politiquement correct, à des kilomètres de la violence et du côté dérangeant qui ont fait le succès du film de Park Chan-Wook.

À LIRE AUSSI 
Déjà une suite pour le Death Note de Netflix ?

Bonus : Les Batman, de Joel Schumacher (1995 et 1997)

On finit cette sélection de navets à éviter par un petit hors-catégorie, puisque les deux Batman réalisés par Joel Schumacher ne sont pas vraiment des remakes de ceux de Burton mais plus des reboots, des nouvelles histoires basées sur le même univers. Mais c’était trop tentant d’en parler quand on voit les nanars que le cinéaste a pondu et le mal que ça a fait à la franchise de DC. Batman Forever puis Batman et Robin sont rangés à la même enseigne puisqu’ils ont la même absence de qualité et les mêmes défauts flagrants : des décors et des costumes bien kitschs, des scénarios dignes des pires films de série B et des acteurs perdus qui donnent l’impression de ne pas croire eux-mêmes en leurs performances. Mention spéciale au deuxième qui réussit l’exploit de faire encore pire que le premier dans la nullité. Deux flops monumentaux qui ont sali un des super-héros les plus emblématiques jamais créé.

À LIRE AUSSI 
Déjà une suite pour le Death Note de Netflix ?

Dossiers

VOIR TOUT

À lire aussi

VOIR TOUT